Hebdomadaire Nigérien d'Analyses et d'Informations Générales
Le Président de la République, Chef de l’Etat SEM Issoufou Mahamadou a accordé, ce Jeudi 30 Janvier en fin d’après-midi, un entretien au Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, M. Filippo Grandi, en mission de travail au Niger et dans certains pays de la région africaine. C’est face à l’afflux préoccupant des réfugiés et des personnes déplacées internes constaté ces derniers temps, du fait notamment de la situation sécuritaire dans certains pays du Sahel, a expliqué le responsable onusien, que cette mission est entreprise pour discuter avec les plus hauts responsables de ces pays « des moyens de travailler davantage pour faire face à cette situation ».
Au Niger, où le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés est implanté depuis quelques années, M. Filippo Grandi a salué la très bonne collaboration de son Gouvernement, avec lequel « nous travaillons sur plusieurs fronts, notamment à l’extrême sud-est du pays avec les réfugiés nigérians, à l’ouest, dans la région de Tillabéry, où je me suis rendu hier (mercredi, ndlr) pour m’enquérir de la situation des déplacés du Niger, et à Maradi, au centre-sud, qui accueille depuis quelques mois des réfugiés nigérians ». Face à tous ces défis, « le Niger a élaboré une politique visionnaire très ouverte par rapport aux réfugiés, mais le Niger a besoin de plus de coopération internationale pour faire face à ce fardeau », a reconnu le responsable onusien, qui assure du soutien et de l’engagement de son Institution et de toute la communauté humanitaire « pour faire plus, mobiliser plus de ressources non seulement pour les réfugiés, mais aussi pour les déplacés internes nigériens et les communautés qui les accueillent ».
Notons enfin que lors de son séjour au Niger, M. Filippo Grandi s’est rendu sur le site urbanisé des réfugiés de Ouallam, dans la région de Tillabéry, où il a assisté à la remise des premiers abris durables.
Le Département britannique pour le développement international (DFID) soutient le programme de nutrition de l'UNICEF au Niger avec une contribution supplémentaire de 6,7 millions de dollars sur une période de deux ans. Cette nouvelle contribution soutiendra l'UNICEF et ses partenaires dans leurs efforts pour contribuer à réduire l'incidence de la malnutrition aiguë et à prévenir la mortalité des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère tout en renforçant les systèmes et la résilience dans les zones du Niger touchées par des situations d'urgence.
"Cette nouvelle contribution sera essentielle pour soutenir la mise en œuvre de notre programme dans les zones les plus touchées afin de protéger l'état nutritionnel des enfants à haut risque et de sauver la vie de ceux qui souffrent de malnutrition aiguë. Nous sommes profondément reconnaissants au gouvernement britannique de s’être de nouveau engagé envers les enfants du Niger", a déclaré Dr Félicité Tchibindat, Représentante de l’UNICEF au Niger.
L'appui se concentrera sur quatre régions - Zinder, Maradi, Tahoua, Tillaberi - où des niveaux élevés de malnutrition aiguë et/ou de conflits sont enregistrés. La récente enquête nationale sur la nutrition menée au Niger (août-septembre 2019) a montré que la situation nutritionnelle reste préoccupante dans le pays avec une prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG) de 10,7% et une prévalence de la malnutrition aiguë sévère (MAS) de 2,7%. Malgré les efforts récents, la prévalence et le fardeau de la malnutrition aiguë sévère restent extrêmement élevés. En moyenne chaque année, 350 000 à 400 000 enfants de moins de cinq ans sont admis dans des programmes nutritionnels au Niger.
"Des niveaux élevés de malnutrition ont des conséquences multidimensionnelles pour les enfants et auront un impact sur la résilience et le développement à long terme des ménages et des enfants, y compris des effets intergénérationnels. S'attaquer à la malnutrition est non seulement vital, mais il permet également de renforcer la résilience des communautés et des systèmes, de soutenir les objectifs de développement à long terme et d'améliorer le capital humain", explique Dr Tchibindat.
Grâce à ce financement, l'UNICEF assurera un traitement rapide et de qualité aux enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, intégrés dans les structures d'accueil et les services communautaires. L'UNICEF appuiera également la mise en œuvre d'une approche coordonnée et intégrée de lutte contre la malnutrition aiguë chez les enfants en garantissant un continuum de soins et de soutien nutritionnels aux enfants et aux mères. Un tel continuum de soins mettra un accent bien nécessaire sur la prévention, en particulier pour les enfants présentant un risque élevé de malnutrition aiguë, grâce à la fourniture d'un ensemble d'interventions nutritionnelles fondées sur des preuves et spécifiques au contexte.
En 2019, le soutien financier de DFID a permis à l'UNICEF de traiter plus de 157 000 enfants touchés par la malnutrition aiguë sévère dans le pays. Avec d'autres partenaires, il a également contribué à l'intensification de l'approche "PB-mères" dans la région de Maradi. Les mères et toutes les femmes en âge de procréer ont été formées à la mesure de la circonférence du bras de leurs enfants (MUAC) avec un bracelet à code couleur pour dépister et détecter la malnutrition et appliquer les pratiques d'alimentation appropriées pour les nourrissons et les jeunes enfants. Jusqu'à présent, 872 000 femmes ont été formées avec succès. Cette approche, mise en œuvre en partenariat avec ALIMA et le Programme alimentaire mondial (PAM), est l'un des moyens les plus prometteurs et les plus rentables pour le dépistage durable de la malnutrition au Niger.
Le soutien du DFID a été déterminant pour renforcer les capacités des agents de santé de la région de Zinder en matière de gestion des fournitures et des stocks. Il a également contribué à la prévention de la malnutrition en assurant la formation des volontaires communautaires de l'ICCM (Prise en charge intégrée des maladies de l’enfance au niveau communautaire) avec un ensemble de mesures préventives et promotionnelles axées sur l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant.
À propos de l’UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus difficiles du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés du monde. Dans 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, partout, pour construire un monde meilleur pour tous.
Les membres d'Alliance Droits et Santé au Niger demandent à l’Etat du Niger et ses partenaires de déployer des initiatives destinées à faciliter aux filles l’accès aux services de santé sexuelle et reproductifs. En effet les systèmes de santé offrent rarement aux jeunes filles des services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leurs besoins tout en respectant leur dignité et vie privée. Si l’ensemble de la population est confrontée à de nombreux obstacles pour accéder à ces services, les jeunes filles sont en première ligne lorsqu’il s’agit de se débattre avec les services de santé. Les réactions négatives du personnel de santé peuvent constituer un obstacle très puissant pour elles lorsqu'elles sollicitent ces services.
Le 19 décembre 2011, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution fixant le 11 octobre 2012 comme la première Journée internationale (des droits) de la fille.
La résolution stipule que la Journée (des droits) de la fille reconnaît que l'autonomisation des filles, l'investissement dans leur éducation, qui sont essentiels pour la croissance économique, l'éradication de la pauvreté, ainsi que la participation significative des filles dans les décisions qui les concernent, sont les clés pour briser le cycle de la discrimination et de la violence, pour promouvoir et protéger leur capacité à jouir pleinement de leurs droits. La Journée (des droits) de la fille reconnaît également que l'autonomisation des filles implique leur participation active dans les prises de décision, ainsi que le soutien et la collaboration de leurs parents, de leurs tuteurs légaux, de leurs familles, des prestataires de soins, ainsi que des garçons, des hommes et de la communauté au sens large.
La célébration de la journée a pour but de soutenir l'amélioration des perspectives d'avenir laissées aux jeunes filles et de sensibiliser l'opinion aux inégalités dont elles souffrent à travers le monde en raison de leur sexe. Ces inégalités concernent l'accès à l'éducation, la nutrition, les droits juridiques, les soins médicaux, la protection contre la discrimination, la violence et le mariage forcé.
A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des filles Edition 2019, Alliance Droits et Santé au Niger rappelle que:
• À l’échelle planétaire, plus de 700 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient encore enfants (moins de 18 ans). Plus d’une sur trois – soit quelque 250 millions – a été mariée avant l’âge de 15 ans. Souvent, les enfants mariées ne sont pas en mesure de refuser des rapports sexuels non protégés, ce qui les expose aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées.
• Toutes les 10 minutes, quelque part dans le monde, une adolescente décède des suites de violences.
• Dans les situations d’urgence, les adolescentes sont particulièrement exposées à la violence sexuelle et, dans certains cas, elles sont enlevées et exploitées à des fins sexuelles par des groupes armés.
• Presque la moitié (44 %) des adolescentes dans le monde âgées de 15 à 19 ans pense qu’il est normal, dans certaines circonstances, qu’un conjoint ou un partenaire use de violence physique à l’encontre de son épouse ou partenaire http://www.unwomen.org/fr/news/in-focus/girl-child#sthash.JfGtQpav.dpuf
En effet au Niger, le mariage des enfants constitue une réalité.
Selon le rapport UNICEF 2011 « Situation des Enfants dans le Monde », le Niger est en tête de liste des pays à forte prévalence de mariages des enfants avec un taux de 75% suivi du Tchad (72%), le Mali (71%), le Bangladesh (66%) et la Guinée (63%). La répartition est de 42% dans les zones urbaines et 84% en milieu rural. Ainsi, 59% des adolescentes de 15-19 ans sont mariées et 36,1% sont mariées avant 15 ans.
Le mariage des enfants constitue une grave violation des droits fondamentaux de l’Homme et en particulier ceux de la femme et de l’enfant. Il expose les adolescentes à des risques et peut avoir de lourdes conséquences tant sur le plan de la santé que de l’éducation.
Le taux de prévalence contraceptive chez les adolescentes de 15-19 ans est de 6 %.Par conséquent, les grossesses des adolescentes font partie des préoccupations premières du pays. Selon les EDS 2017 préliminaires, 49.9 % des 15-19 ans ont déjà eu au moins une naissance vivante. Ces données sont particulièrement inquiétantes, car les enfants de mères jeunes (moins de 20 ans) courent généralement un risque plus important de décéder que ceux issus de mères plus âgées. De même, les accouchements précoces augmentent le risque de mortalité maternelle chez les adolescentes : 34,4% des décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans au Niger sont liées à la grossesse et à ses complications. En fin, l’entrée précoce des jeunes filles dans la vie féconde et conjugale réduit considérablement leurs opportunités scolaires, hypothéquant ainsi leur avenir.
Pour mieux protéger les enfants et les femmes, le Niger a ratifié la CDE en 1990, la charte Africaine des Droits et du bien Etre de l’Enfant en 1996 et la CEDEF en 1999 à son article 16.
Pour réduire ce fléau, le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant (MPF/PE) en collaboration avec ses partenaires avait lancé une campagne pour l’élimination du mariage des enfants en 2014.
Le but de cette campagne était de « contribuer à la réduction de la pratique du phénomène au sein des différentes communautés ».
D’autres programmes sont en cours dont entre autres le programme Illimin « le savoir pour la dignité » et le projet Autonomisation et dividende démographique SWEED
Cette Journée internationale des filles 2019 marque le début d'une année d'action visant à réunir les partenaires et les parties prenantes pour célébrer les progrès observés depuis la Déclaration de Beijing, mais surtout pour donner aux jeunes filles le pouvoir, les connaissances et l'espace nécessaires pour continuer à faire entendre leurs préoccupations. C’est dans cette dynamique que l’alliance droits et santé au Niger avec ses partenaires œuvrent à accompagner les adolescentes, à prendre en main leur propre développement. Cela s’illustre par des formations, des séances de sensibilisation, des coachings, la paire éducation, des appuis conseils, du plaidoyer en faveur de la prise en compte de leurs besoins spécifiques.
L’alliance lance ainsi un appel à l’endroit des autorités, décideurs et partenaires à redoubler d’effort pour qu’ensemble nous puissions briser les frontières et les barrières d’accès des filles aux services de santé de la reproduction afin qu’elles puissent exprimer leurs potentiels en tant que actrices de développement.
Une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye à savoir l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte, le Soudan, le Tchad et le Niger. Le ministre malien des Affaires étrangères prendra également part à cette réunion, "au vu des conséquences de la crise libyenne sur ce pays voisin", indique mercredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
. A l’issue de la rencontre de Pau, les chefs d’Etat ont marqué leur ferme volonté de combattre ensemble tous les groupes armés terroristes actifs dans la zone, en concentrant immédiatement leurs efforts militaires dans la région des trois frontières sous le commandement conjoint de la Force Barkhane et de la Force conjointe du G5 Sahel, en ciblant en priorité l’EIGS.
Parallèlement à cet effort, le commandement conjoint de cette coalition accueillera progressivement l’ensemble des pays volontaires et partenaires, dont les contributions militaires rejoindront l’opération Barkhane, comme le futur groupement de forces spéciales européennes, baptisé « Task Force Takuba », qui s’inscrira dans le cadre de ce premier pilier. Le concept d’opération de la Force conjointe sera révisé afin qu’elle puisse agir avec une marge de manœuvre renforcée au-delà de la zone des 50 km de part et d’autre des frontières.
Cette coalition militaire pourra développer les capacités opérationnelles des forces sahéliennes sur l’ensemble de l’espace G5 Sahel afin de réduire la menace des groupes terroristes et d’assurer un meilleur contrôle des frontières.
2. En matière de renforcement des capacités militaires des Etats de la région :
les Chefs d’Etat ont salué le lancement, par la France et l’Allemagne, de l’initiative du partenariat pour la stabilité et la sécurité au Sahel (P3S) et ont souhaité une accélération et une amplification des efforts de formation, d’aguerrissement, de soutien logistique, d’entrainement et d’équipements des armées des pays du G5 Sahel. Ce pilier s’appuiera notamment sur les efforts déjà engagés par les Nations Unies et par les missions de formation de l’Union Européenne. Il pourra inclure un accompagnement au déploiement des armées des pays du G5 Sahel avec le soutien de l’Union Africaine et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
3. En matière d’appui au retour de l’Etat et des administrations sur le territoire :
Les Chefs d’Etat du G5 Sahel se sont engagés à prendre toutes les mesures visant à accélérer un retour de l’administration et des services publics sur l’ensemble des territoires concernés par la question, en particulier les chaînes pénale et judicaire, essentielles pour le retour de l’Etat de droit. Cet effort s’appliquera prioritairement à Kidal.
Dans un esprit de responsabilité partagée, ces engagements seront appuyés dans le cadre du P3S qui ciblera tout particulièrement son intervention sur la formation et le déploiement jusqu’au niveau local de personnels en matière d’administration civile, de sécurité intérieure (police, gendarmerie, douanes) et de justice.
4. En matière d’aide au développement :
les Chefs d’Etat ont salué les premiers résultats de l’Alliance pour le Sahel, lancée sous l’impulsion de l’Allemagne et de la France en juillet 2017, et ont appelé les pays et organisations, membres de l’Alliance à poursuivre dans la voie d’une démarche encore davantage coordonnée avec l’action sécuritaire, à un recours plus systématique à une programmation conjointe et à des mécanismes de délégation réciproque tenant compte des priorités des pays membres du G5 Sahel.
Dans le même esprit, les Chefs d’Etat en appellent aux partenaires internationaux à concrétiser les engagements pris en décembre 2018 à la Conférence des donateurs de Nouakchott pour la mise en œuvre du Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) du G5 Sahel.
Par ailleurs, les Chefs d’Etats appellent les partenaires des États du G5 Sahel à accroitre leur assistance et leur soutien afin de permettre de faire face aux nouveaux défis humanitaires que sont les déplacés internes, les réfugiés, la fermeture des écoles et des centres de santé.
Un sommet associant les Etats du G5 Sahel et la France se tiendra en juin 2020 à Nouakchott dans le cadre de la présidence mauritanienne du G5 Sahel. D’ici cette échéance, le suivi de ces engagements sera effectué au niveau des Ministres des Affaires Etrangères et des Ministres des Armées et de la Défense.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a fermement condamné lundi l’attaque terroriste au Niger qui a tué 89 soldats ont été tués lors de cette attaque contre le camp militaire de Chinagoder, jeudi, dans l’ouest du pays. Par la voix de son Président (le Viet Nam), les membres du Conseil de sécurité ont condamné cette attaque et ont observé une minute de silence en respect aux victimes, lundi matin au début d'une réunion.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a fermement condamné lundi l’attaque terroriste au Niger qui a tué 89 soldats ont été tués lors de cette attaque contre le camp militaire de Chinagoder, jeudi, dans l’ouest du pays. Par la voix de son Président (le Viet Nam), les membres du Conseil de sécurité ont condamné cette attaque et ont observé une minute de silence en respect aux victimes, lundi matin au début d'une réunion.
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