Processus électoral : Me Issaka Sounna recadre les débats sur la biométrie
Un peu plus de soixante-douze heures après la rencontre avec les partis politiques, le président de la Commission électorale nationale indépendante-CENI, Me Issaka Sounna fait une sortie médiatique fracassante pour mettre un terme à ce qu’il a qualifié des rumeurs graves sur la biométrie.
Alors que les supputations sur la carte biométrique et la sécurisation du vote gagnent l’espace public, le président de la CENI a, dans un point de presse, ce dimanche 30 aout 2020, balayé d’un revers de la main, les accusations les plus folles. Me Issaka Sounna a, par la suite, rassuré les nigériens sur la sécurité du processus électoral, particulièrement l’élaboration de la carte biométrique.
Le président de la CENI qui réagissait à la multiplication des fausses informations relatives à la carte biométrique, depuis sa rencontre de vendredi avec les représentants des partis politiques, a invité les citoyens à plus de responsabilité. Certains acteurs politiques et citoyens se sont offusqués les débats en répandant l’information selon laquelle, la carte électorale ne sera pas biométrique et ni sécurisée.
La carte électorale en cours d’élaboration sera biométrique et sa sécurité ne souffre d’aucune ambiguïté, puisqu’elle consacre le vote sécurisé pour son détenteur a fait savoir le président de la CENI. « Tout électeur est définitivement identifié et complémentent figé » indique le président de la CENI. Avant d’affirmer l’irréversibilité de la biométrique dans le cadre des élections que la CENI s’attelle à organiser. « Le fichier électoral biométrique en cours de validation débouchera sur l’élaboration d‘une carte d’électeur biométrique » indique Me Issaka Sounna, tout en précisant que le vote sera manuel mais avec une carte biométrique sécurisée pour chaque électeur.
Le président de la CENI compte poursuivre les rencontres d’échanges avec toutes les parties prenantes du processus électoral pour une meilleure collaboration et un encadrement du processus électoral au Niger.
Jusque où la biométrie est gage de la sécurité électorale ?
S’agissant de la sécurité du vote voire du processus électoral, biométrie doit sa perfection à l’usage maitrisé de la technologie. Le vote électronique, une fois rendu disponible et maitrisé, garantie la transparence et la sécurité maximale en la matière. Le Niger n’étant pas matériellement prêt à tester le vote électronique, doit se contenter de la garantie que nous offre le vote manuel, même avec une carte biométrique. Ce dire que celle la participation de tous les acteurs (citoyens, partis politiques, société civile et les partenaires techniques électoraux) peut un processus électoral apaisé, transparent. Seule la responsabilité de toutes les parties prenantes comme l’a si bien souligné Me Issaka Sounna au cours du point de presse, est gage des élections crédibles et transparentes.
Le vote électronique se fait sur une machine
Le vote électronique permet aussi un gain en temps de vote. Ce qui faciliterait la possibilité de faire voter un nombre important d’électeurs en un temps record.
Aussi, il permet de suivre les avancées des résultats de vote L’absence d’un personnel qualifié et la manipulation de cet outil par les populations majoritairement non habituée a démontré que l’usage du matériel électronique n’est pas gage de transparence. L’électeur rentre dans l’isoloir pour manipuler la machine et sélectionne sur la machine le candidat de son choix.
Ce choix est ensuite imprimé sur un bulletin de vote qui est soumis par l’électeur. Ce sont ses bulletins qui seront comptés. Toutefois, les machines tiennent un registre électronique pour aider la vérification.
L’illustration nous vient des dernières élections en République démocratique de Congo où le vote électronique était à la base des multiples contestations.