Hebdomadaire Nigérien d'Analyses et d'Informations Générales

«Reclarifier le cadre et les conditions politiques de notre intervention au Sahel» selon Emmanuel Macron dans son intervention au 27e sommet de l'OTAN. Et pour cela les cinq chefs d’Etat du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Mauritanie) sont invités en France pour se prononcer sur la présence militaire française dans cette région où le sentiment antifrançais est de plus en plus croissant.


En attendant le sommet extraordinaire entre Macron et les cinq présidents des pays du Sahel à Pau le 16 décembre, le président français légitime la présence de son armée au Sahel du fait de la conjugaison selon des effets de ‘’l’insécurité, du changement climatique, de la progression démographique et la montée des trafics’’.
Emmanuel Macron veut d’une part garantir la légalité juridique de sa présence, ce qui peut épargner les possibilités des poursuites judiciaires contre les forces françaises déployées au Sahel surtout quand on sait que au Mali comme au Burkina, le sentiment antifrançais est entretenu par des acteurs politiques. « Il faut qu'il l'affirment politiquement dans leur pays devant leur opinion publique. C'est une condition nécessaire. J'en tirerai les conséquences si ces conditions ne sont pas remplies »
Et de l’autre, reprendre la main auprès des français de plus en plus critique contre l’envoi des militaires français en Afrique. C’est donc dos au mur qu’Emmanuel Macron veut à très court terme reclarifier le cadre et les conditions politiques de l’intervention française au Sahel « Je ne peux ni ne veux avoir des soldats français au Sahel alors que l'ambiguïté perdure à l'égard des mouvements antifrançais ».
La mort de 13 soldats de la force française Barkhane au Mali dans une collision d'hélicoptères, est un tournant décisif de la présence militaire française au Sahel et même en Afrique. Macron veut plus de responsabilité et de légitimation de la part des dirigeants politiques des pays du Sahel. « Ils nous doivent la clarté et le fait qu'ils nous demandent d'être là et qu'ils l'assument. Il faut que ce soit très clair et assumé par tout le monde, et pour le moment ce n'est pas suffisamment le cas ».
Comme pour répondre aux anti-français Macron de préciser « la France n'est pas là avec des visées néocoloniales, impérialistes ou avec des finalités économiques. On est là pour la sécurité collective de la région et la nôtre ».
Face à l’imbroglio qu’impose la guerre contre le terrorisme dans cette région, la France a anticipé sur le changement de stratégie. Lors de sa visite au Mali et au Burkina, la ministre de la défense a indiqué que la France compte organiser sa présence plus forte et plus structurée au Sahel par une nouvelle coalition regroupant probablement des partenaires européens et africains. C’est d’ailleurs sur cet angle que le président Macron a invité les pays membres de l’OTAN. Si cette coalition se mette en place, elle pourra peut-être donner lieu à ‘‘l’opération après-vente’’ de la guerre en Libye tant réclamée par le président Issoufou Mahamadou. Surtout quand on sait aussi que l’OTAN avait pris part au chaos libyen.

Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Articles similaires

RCCM/NI/A/971 NIF:19086/S

  •  

    +227 90 69 50 56

  •  

    +227 96 29 07 20

  •  

    Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  •  

    Derrère Grand Marché, Niamey - Niger

Newsletter

Recevez les meilleurs articles dans votre courrier électronique et ne manquez jamais l'actualité importante d'ici et d'ailleurs.