L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, aujourd’hui, la tenue mercredi, d’une réunion de son comité d’urgence sur l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), la quatrième du genre depuis l'apparition de l'épidémie en août 2018. « Comme l’a annoncé hier le Directeur général de l’OMS sur l’éventualité de la tenue de ce Comité d’urgence prochainement, la réunion a été finalement convoquée par Dr Tedros au titre du Règlement sanitaire international (RSI) (2005) concernant la maladie à virus Ebola (MVE) en RDC. Elle aura lieu le mercredi 17 juillet 2019, de 12 heures à 17 heures (heure de Genève) », a déclaré Fadela Chaib, porte-parole de l’OMS.
Cette réunion intervient au moment où des informations de la presse font état du décès du premier cas de fièvre hémorragique Ebola enregistré à Goma, un malade décédé lors de son transfert à Butembo.
Interrogée sur les raisons de ce nouveau Comité d’urgence, la porte-parole de l’OMS a indiqué que ce dernier cas d’Ebola à Goma « n’est pas la seule raison de la convocation » de cette réunion.
Tous les éléments qui arrivent sur la scène de la lutte contre Ebola sont importants y compris le premier cas à Goma - Fadela Chaib, porte-parole de l'OMS. « Bien sûr, tous les éléments qui arrivent sur la scène de la lutte contre Ebola sont importants y compris le premier cas à Goma », a-t-elle insisté tout en ajoutant que l’Agence onusienne entend apporter une réponse à l’épidémie « sur tous les plans ».
Pour ces échanges qui se tiendront par vidéoconférence, une trentaine d’experts sont attendus et accompagnés par des représentants de Kinshasa et des pays limitrophes de la RDC. « A l’issue de cette réunion, le Comité fera des recommandations à Dr Tedros qui prendra la décision finale sur la déclaration ou pas de l’épidémie d’Ebola en une urgence mondiale », a souligné Mme Chaib sur le déroulé de cette rencontre.
Ça sera la 4ème réunion du comité d’urgence de l’OMS
Il s’agit de la quatrième réunion du comité d’urgence de l’OMS depuis le début de l’épidémie en août dernier. Lors de la dernière en juin, l’OMS avait jugé que l’épidémie en cours constituait une urgence sanitaire seulement pour la RDC et la région.
S’agissant de l’évolution de l’épidémie d’Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, le dernier rapport épidémiologique de la maladie publié hier lundi 15 juillet 2019 a fait état d’un cumul des cas de 2.501, dont 2.407 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.668 décès (1.574 confirmés et 94 probables), 700 personnes guéries et 292 cas suspects en cours d’investigation.
Un volontaire de la Croix-Rouge explique les dangers d'Ebola à la frontière entre la République démocratique du Congo et l'Ouganda. Mais selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), cette épidémie touche « plus d’enfants que les précédentes ». « Au 7 juillet, il y avait eu 750 infections chez les enfants.
Cela représente plus du tiers du total des cas, contre environ 20% lors des épidémies précédentes », a déclaré lors d’un point de presse ce mardi à Genève, la porte-parole de l’UNICEF, Marixie Mercado, qui est rentrée dimanche de la RDC après un séjour d’une dizaine de jours dans différentes localités des provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, notamment à Goma, Beni, Butembo et Bunia.
Pour l’Agence onusienne, les jeunes enfants - ceux de moins de cinq ans, sont particulièrement touchés. Parmi les 750 cas chez les enfants, 40% concernaient des enfants de moins de cinq ans.
Dans ces conditions, la prévention doit donc être au cœur de la réponse globale à Ebola. « Les jeunes enfants sont plus à risque que les adultes - c’est pourquoi ils nécessitent une attention particulière », a indiqué la porte-parole de l’UNICEF.
L’aide de l’UNICEF aux enfants orphelins d’Ebola