Les travaux du 12eme Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et des Gouvernements de l’Union Africaine se sont ouverts ce dimanche, 7 juillet 2019 au Palais des Congrès de Niamey. C’était sous la présidence du Président de l’Union Africaine, l’Egyptien Abdel Fattah Al SISI en présence de la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies Madame Amina Mohamed, du président de la Commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat et d’une vingtaine des Chefs d’Etat dont le nigérian Muhamed Buhari.
Peu avant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre africaine placé sous le signe du lancement de la phase opérationnelle de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF), le Nigeria, le Bénin, la Guinée Equatoriale et le Gabon ont procédé à la signature de l’acte de l’accord de la ZLECAF.
Dans son allocution, le Président Abdel Fattah Al Sissi a appelé tous les Etats africains à ratifier l’accord afin de réaliser le rêve des pères fondateurs et aussi de renforcer la capacité de négociation de l’Afrique au plan international.
Adopté à Kigali le 21 mars 2018 et ouvert à la signature des Etats, l’accord de la ZLECAF a enregistré au début 44 signatures, un chiffre record dans les annales de l’architecture de l’Union Africaine. A moins d’une année, il a eu l’approbation de presque toute la totalité des pays membres soit 54 pays sur les 55 pays.
Selon le Président de la Commission de l’Union Africaine, il est évident que l’opérationnalisation de la ZLECAF est de nature à favoriser l’entreprenariat, l’emploi de la jeunesse et l’émancipation des femmes car l’une des caractéristiques de la ZLECAF est qu’elle renferme une diversité de situations économiques, géographiques, démographiques allant des plus petites (moins d’un milliard) au plus grande (350 milliard) de dollars. Plus qu’une zone de libre échange, la ZLECAF est l’un des outils par excellence pour la réalisation de l’intégration en droite ligne des objectifs du Traité d’Abuja et des aspirations de l’Agenda 2063.
Dans cette optique, le président du pays hôte et champion de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine, Mahamadou Issoufou a précisé que l’entrée en vigueur de cet accord est une forte contribution à sortir des 84 milles kilomètres héritées de la colonisation. Elle permet d’en sortir non pas en redessinant les frontières actuelles, mais en sortant par le haut l’intégration. En éliminant progressivement les droits de douane sur le commerce intra- africain, elle offre, avec un marché de 1,2 milliards de consommateurs aujourd’hui et 2,5 milliards en 2050, des possibilités commerciales immenses, notamment pour les entreprises africaines. Mieux, la vision est celle d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens, et représentant une force dynamique sur la scène internationale ».
Ainsi, le premier plan décennal a prévu 11 autres projets phares dont : le projet de réseau intégré de trains à grande vitesse, celui de l’université virtuelle panafricaine, la stratégie africaine des matières premières ; le Forum africain annuel ; le projet d’espace aérien unique en Afrique, le projet de passeport africain et de libre circulation des personnes ; celui des institutions financières continentales ; du barrage du Grand Inga, du réseau virtuel panafricain.