Le jeudi 4 avril 2019, les locaux de la Maternité Yantala dans le District Sanitaire Niamey Commune I ont servi de cadre à la cérémonie de lancement du projet Régional de Planification Familiale dénommé « Amplifier les Services de Santé de la Reproduction et de la Planification Familiale ». Ce projet émane du Gouvernement américain à travers son agence Internationale pour le Développement USAID. C’était en présence de l’ambassadeur des Etats Unis au Niger son SEM Eric P. Whitaker, du ministre de la santé publique Dr Idi Illiassou et de la présidente de la Fondation Tattali Iyali Dr Lalla Malika Issoufou.
Dans les pays comme le Niger à forte croissance démographique, la planification familiale est l’une des stratégies pour accélérer la réduction de la Mortalité Maternelle et Néonatale. Dans son discours, le diplomate américain a déploré qu’au Niger « la faible utilisation des services de la planification familiale contribue au fort taux de mortalité maternelle qui est de 535 décès pour 100,000 naissances et à la malnutrition élevée chez les enfants de moins de 5ans, dont 49% de ces enfants sont atteints de malnutrition chronique ».
Aussi, « la forte croissance démographique, couplée au faible accès aux services de santé de base et par conséquence un accès limité aux informations sur la planification familiale et les méthodes contraceptives modernes, a un impact de plus en plus négatif sur la santé des femmes et des enfants, qui sont les populations les plus vulnérables, ici au Niger ».
Ainsi, à travers ce projet USAID contribue à l’amélioration de l’accès et la qualité des services de santé. Ces Projets incluent la Planification familiale, la prévention des maladies infantiles et l’éducation des jeunes sur la santé de la reproduction.
Dans son allocution, la Première Dame Lalla Malika Marraine de cette cérémonie a indiqué que ce projet présente un autre intérêt, « celui de réaliser des résultats importants dans le cadre de la mise en œuvre du plan national 2013-2020 pour la planification familiale, et de contribuer à la capture du dividende démographique ».
Dr Lalla Malika Issoufou a invité les leaders coutumiers et religieux, les organisations de la société civile, les médias, les jeunes et les femmes « à porter l’information sur les avantages socio-sanitaires de l’espacement des naissances ».
Elle a également invité les maris « à faciliter l’accès aux services de planification familiale à leurs épouses chaque fois que de besoin ».
C’est dire que toute femme qui entre dans une formation sanitaire en général et celle qui vient d’accoucher en particulier, « doit avoir l’information juste et pertinente sur les méthodes de planification familiale afin qu’elle puisse honorer la prescription de mettre au moins un espacement de 24 mois entre deux grossesses » a déclaré la Première Dame.
En lançant officiellement cette cérémonie, le Ministre de la Santé Publique a déclaré que la planification familiale est reconnue depuis longtemps en Afrique subsaharienne, « comme étant un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien-être de la famille ». Elle est au cœur des enjeux politiques, économiques et sociaux qui animent le Niger pour son développement durable.
En ce qui concerne le Niger, « malgré les efforts déployés par l’Etat et ses partenaires, beaucoup reste à faire pour réduire le taux élevé de fécondité » a indiqué le Ministre de la Santé Publique.
Pour sa part, l’ambassadeur des Etats Unis au Niger, Eric Whitaker a rappelé qu’au Niger, la faible utilisation des services de la planification familiale « contribue un fort taux de mortalité maternelle qui est de 535 décès pour 100,000 naissances et à la malnutrition élevée chez les enfants de moins de 5 ans, dont 49% de ces enfants sont atteints de malnutrition chronique ».
Et la principale cause de cette malnutrition, selon le diplomate américain, « est le sevrage brusque lié aux grossesses très rapprochées qui font que la femme ne récupère pas suffisamment entre les grossesses ».
Le gouvernement américain, à travers l’USAID, « est en train d’œuvrer pour améliorer cette situation des femmes et des enfants du Niger, avec en 2018, 23 millions de dollars (13,5 milliards de francs CFA) dans des projets de santé, mis en œuvre dans plusieurs régions du Niger », a fait savoir Eric Whitaker.
Le Directeur régional d’Amplify-PF, Aguima Franck Tankouano a déclaré dans son discours que depuis 2011, les programmes de planification familiale dans les pays francophones d’Afrique de l’ouest « ont connu une amélioration de leur coordination régionale grâce à la concertation des parties prenantes et à l’effort des donateurs ».
Le mouvement du Partenariat de Ouagadougou a défini des objectifs ambitieux en matière de planification familiale et de santé reproductive pour la région et un investissement considérable a été consenti pour soutenir ces objectifs.
Cet investissement « a permis de faire connaître les Pratiques à Haut Impact en matière de Planification Familiale et de Santé Reproductive ; mais sans l’institutionnalisation et l’expansion accélérée de ces Pratiques à Haut Impact, la région ne pourra pas atteindre l’objectif du Développement Durable de satisfaire 75% de la demande en contraception moderne en 2030 » avait annoncé le Directeur régional.
L’objectif de ce projet, est d’élargir l’accès et l’utilisation des services de planification familiale de qualité dans la région ouest-africaine. Il sera piloté par Amplify-PF qui va assurer la mise à échelle des pratiques à haut impact en planification familiale en mobilisant les communautés de l’Afrique de l’Ouest pour renforcer la pérennisation et la mise à grande échelle de la planification familiale du post partum.
La mise en œuvre de ce projet va débuter dans cinq districts sanitaires à savoir les Districts sanitaire Niamey 1, 3 et 5 et ceux de Matameye et Mirriah dans la région de Zinder.
Précisons que le gouvernement nigérien qui s’est doté d’un plan de repositionnement de la planification familiale pour la période 2013-2020.