Une délégation de députés de la sous-commission sécurité et défense du parlement européen est en visite au Niger du 31 octobre au 3 novembre 2022. Cette délégation a été reçue par le mardi 1e novembre 2022, par le Président de la République Mohamed Bazoum. Les parlementaires européens étaient venus réitérer leur « soutien » au Niger, qui mène avec courage et admiration la défense la démocratie, à travers le maintien de sa sécurité », a fait savoir Mme Nathalie Loiseau à leur sortie d’audience.
« Nous sommes venus entendre ce que le Président de la République avait aussi à nous dire sur la situation dans la région du Sahel et entendre aussi ce qu’il attend de l’Union Européenne et des pays européens pour que nous puissions poursuivre ce partenariat où le Niger est en première ligne et nous voulons être présents à ses côtés face aux défis qu’il a à relever », a-t-elle précisé.
A l’agenda de la délégation, des échanges avec les autorités sur les conséquences de l'instabilité régionale sur le pays et la lutte contre le terrorisme. Aussi, la délégation que préside Nathalie Loiseau effectuera des visites de terrain dans la région d’Agadez.
La délégation du parlement a eu auparavant, une rencontre avec le Président de l’Assemblée nationale du Niger, Seini Oumarou. Mme Loiseau a déclaré à la presse que « le Parlement Européen voulait saluer la démocratie Nigérienne qui est un exemple pour l'Afrique de l'ouest, c'était très intéressant d'avoir cet échange avec le Président de l'Assemblée Nationale du Niger sur la situation du pays ».
La visite de la sous-commission de la défense au niveau du parlement de l'UE que préside Mme Nathalie se penchera sur les questions sécuritaires, notamment les efforts du gouvernement nigérien qui fait face aux défis sécuritaires. Il s’agit aussi, de réfléchir sur l’accompagnement gouvernement nigérien par l’Union Européenne dans la gestion sécuritaire et le renforcement de la gouvernance.
La mission de l’UE au Niger
Rappelons que l’UE est un partenaire stratégique du Niger en matière d’aide au développement et dans le combat que le pays mène contre le terrorisme.
Les relations entre l’Union européenne (UE) et le Niger s’expriment essentiellement en termes d’aide au développement et globalement dans le cadre ; de la cohérence des politiques internes et externes pour le développement, assurant un lien entre la diplomatie, la défense et le développement ; des accords de Cotonou ; du programme indicatif national (de coopération) sur financement du 11ème FED (2014-2020) et la poursuite du 10ème FED (2008-2013).
Par ailleurs, dans la perspective de renforcer les capacités de lutte contre la criminalité organisée et les trafics, l’UE s’est engagée depuis le 9ème FED à fournir un appui en matière de sécurité intérieure. Les groupes cibles de cet appui sont notamment les corps de sécurité, la police judiciaire et d’autres éléments de l’appareil judiciaire qui luttent contre le crime.
D’autres instruments, outre le FED, sont utilisés par l’UE pour soutenir le Niger dans ce secteur et contribuer aux efforts pour la stabilité et la paix. Conformément au programme indicatif régional (PIR) Afrique de l’Ouest ; de la stratégie européenne pour la sécurité et le développement au Sahel et du récent programme de développement socio-économique (PDES 2012-2015).
Dans cette perspective, le programme de réponse intérimaire (PRI) de l’Instrument contribuant à la stabilité et à la paix (IcSP) avec un budget de 18,7 millions d’euros pour la période 2014-2016 a pour but de réduire les risques d’insécurité et de soutenir l’activité économique et sociale dans 61 communes identifiées par les autorités du Niger comme prioritaires au niveau des problématiques de sécurité et de développement.
En lien avec les objectifs de la stratégie Sahel de l’UE, ce programme, constitué de 15 projets dont le principal est directement mis en œuvre par la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, poursuit trois objectifs spécifiques. Il s’agit de : (i) renforcer la sécurité dans certaines régions du Niger ; (ii) offrir des opportunités aux jeunes, aussi bien de formation, d’emploi et d’activités économiques que culturelles, sportives ou de loisirs ; et (iii) promouvoir la tolérance et le dialogue pour une gestion pacifique des conflits.