La première semaine du mois de novembre 2020 a été significative et très spectaculaire pour le Mouvement Démocratique pour une Fédération Africaine -MODEN LUMANA FA. Après la note du ministère de l’intérieur qui avait pris acte des conclusions du congrès de l’aile du président par intérim Noma Oumarou, les choses ont très vite chaviré. Le 02 novembre la décision de la cour d’appel confirme l’ordonnance interdisant à Noma Oumarou de parler au nom du MODEN FA Lumana. Cette décision est tombée alors que le président par intérim n’a pas fini de jubiler la prise en compte de son congrès tenu à Dosso.
La partie s’annonce difficile pour Noma et ses camarades dans la bataille pour le contrôle du parti MODEN FA Lumana. Même si Noma a la possibilité d’espérer encore devant les tribunaux, les chances s’amenuisent. L’on s’interroge sur l’option qui reste à celui qui a assuré la Présidence par intérim du MODEN LUMANA FA depuis la création du parti en 2009.
Noma Oumarou et ses camarades ne sont pas les seuls obstacles pour le camp de Seydou Tahirou soutenu par l’ancien président du parti Hama Amadou, désormais personnalité morale. Il fallait pour les protégés de l’ancien président du parti de se battre pour être capable d’officier au nom du MODEN mais aussi, se battre pour défendre les candidatures du parti aux différents scrutins. Pour ce faire, le camp favorable à Hama Amadou avait entamé une compagne médiatique pour dénoncer la décision du ministère de l’intérieur en mettant sur la table l’ordonnance du juge qui interdisait à Noma Oumarou de parler au nom du parti. Mieux, se préparer à la phase fatidique de validation des candidatures, notamment la candidature à la présidentielle du candidat Hama Amadou.
A cet effet, la bataille est visiblement lancée sur deux axes. L’une sur l’argumentaire juridique soutenue par les avocats et spécialistes du droit acquis à la cause du parti et l’autre, sur le terrain de la mobilisation des militants, sympathisants et possibles alliés pour, au besoin, constituer un maillon de la chaine de pression. Depuis lors, la mobilisation entreprise sur le terrain par le candidat soutenu par le MODEN s’enchaine. Hama Amadou puis qu’il s’agit de lui, emballe toute son énergie dans cette campagne de mobilisation en défendant les conditions juridiques de sa candidature.
Cette démarche révèle pour certains observateurs de la scène politique, l’angoisse qui hante Hama Amadou et ses alliés, plus l’on s’approche de l’épreuve fatidique de l’examen des candidatures.
DBB