Hebdomadaire Nigérien d'Analyses et d'Informations Générales

La messe est dite pour le candidat Hama Amadou, personnalité morale du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN FA LUMANA). La Cour constitutionnelle a rendu son verdict qui ne souffre d’aucun commentaire ni militant ni complaisant. La candidature de Hama Amadou fait partie d’une dizaine rejetée par la cour. Après avoir maintenu le suspens au sein de ses militants et sympathisants il s’est finalement plié face à la réalité judiciaire qui ne l’a pas lâché depuis la fin du procès dit de ‘‘bébés importés’’.


Visiblement les menaces à peine voilées, proférées tout au long de ses sorties publiques en cas d’invalidation de sa candidature, Hama Amadou n’a pas franchi l’épreuve de validation des candidatures.
Pourtant, il a tout tenté jusqu’à la dernière minute. Il a voulu forcer le destin. Pour arriver à sa fin, il a tout essayé, meeting, propos déplacés dans une République, menace, intimidation, bref, M. Hama Amadou s’est battu corps et âme pour pouvoir figurer sur la liste des candidats éligible à l’élection présidentielle 1er tour du 27 décembre 2020.
Cette situation inédite est pourtant prévisible face à l’entêtement de M. Hama Amadou, ancien président du MODEN FA LUMANA AFRICA.
La rentrée en lice de ses avocats qui ont introduit une demande à la Cour d’Appel afin qu’elle ordonne une rectification des mentions de son casier judiciaire n’a pas suffi pour sauver la candidature de Hama Amadou à l’élection présidentielle de 2020.
Son sort est scellé conformément aux dispositions de l’article 8 du code électoral, qui stipule: Ne peuvent être inscrits sur la liste électorale ; les individus condamnés définitivement pour crime et non réhabilités ; les individus condamnés définitivement pour délit à une peine d’emprisonnement ferme égale ou supérieure à un (1) an et non réhabilités ; ceux qui sont déclarés en faillite et ayant fait l’objet d’une condamnation pour banqueroute frauduleuse et non réhabilités ; les internés et les interdits.
Pour l’heure, l’entêtement du parti MODEN FA LUMANA à maintenir sa candidature, risque de mettre à terre cette formation politique, malgré son potentiel d’hommes et de femmes capables de porter le flambeau.
Si au niveau du parti, les principaux ténors ont accepté la mort dans l’âme cette situation, la question qui se pose aujourd’hui est celle de l’avenir politique du parti.
Les options qui restent au MODEN FA LUMANA se résument d’une part, à défendre ses listes aux élections locales et législatives dans la perspective des possibles alliances politiques.
D’autre part, le MODEN FA peut sans fatalisme, prendre son mal en patience et s’associer à la candidature d’un parti visiblement au sein de la coalition dont le parti est membre, notamment la CAP2021.
Dans ce qui peut se traduire désormais, par la débandade, le MODEN a un choix par défaut. Celui de soutenir dès le premier tour de la présidentielle, un parti au sein de la coalition de l’opposition. Cette option a le mérite d’émousser ceux qui attendent la reconnaissance de Hama Amadou. Le semblant de soutien et de sympathie dont ils ont fait montre à son égard jusque-là, vaut pour chacun d’entre les éligibles de la coalition, un soutien officiel. Cette démarche n’est pas sans préjudice sur le semblant de solidité de la CAP2021 et sur la cohésion du MODEN FA LUMANA.
Si la bataille pour la récupération du parti des mains de Noma Oumarou a concédé une union dans le camp soutenu par la personnalité morale, l’après 13 novembre 2020 n’est pas sans effusion d’idées et d’ambitions dans le rang de l’équipe confiée à Seydou Tahirou dit PARC20.
Voyant les choses venir, certains ténors du parti ont d’ores et déjà tourné le dos au MODEN FA LUMANA AFRICA. C’est le cas de l’ancien ministre de l’hydraulique, député et ancien coordonnateur régional du parti au titre de la région de Tillabéri, M. Issoufou Issaka, la député Hadiza Seyni, le Député Larwani Mamane de la circonscription électorale de Maradi.
Depuis la date fatidique du vendredi 13 novembre 2020, un silence de cimetière gagne les rangs du parti MODEN FA LUMANA.
L’inéligibilité de Hama Amadou prononcée par la Cour constitutionnelle peut sonner le glas d’une libération de beaucoup des cadres du MODEN qui étaient obligés d’endormir leurs ambitions pour se consacrer à la défense de la candidature de la personnalité morale. Pour ainsi dire avec l’autre ‘’ en quelque sorte, malheur est bon’’.

Ibrahim Moussa

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