Sept (7) mois après avoir débarqué le Président Rock March Christian Kaboré pour incapacité à mettre fin au terrorisme qui frappe le pays des hommes intègres, l’homme fort du 24 janvier, est toujours à la recherche d’un remède contre ce mal qui gangrène le Faso.
Après plusieurs stratégies et méthodes expérimentées, la situation n’est guère reluisante. C’est désormais conscient de la gravité de la situation que le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba se rend compte qu’il peut frapper chez son voisin de l’Est, lequel miraculeusement maintient le cap.
Dimanche 11 septembre 2022, il a atterri dans la capitale nigérienne, Niamey, auprès de son homologue et ainé, le Président de la République Mohamed Bazoum.
La zone dite des trois frontières entre le Burkina Faso, le Niger et le Mali, a constitué le principal point de discussion entre les deux chefs de l’Etat, élargie aux autres membres des deux délégations.
« La question de l’insécurité dans la zone des trois frontières est préoccupante, donc, c’est à ce titre que nous avons rendu la visite ce matin au Président nigérien pour examiner un peu les défis auxquels on fait face au niveau de nos zones frontalières et trouver ensemble de nouvelles dynamiques ou de bonnes approches pour essayer de faire face », a indiqué, le président de la transition burkinabè.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba est-il déterminé à renverser le rapport des forces dans la zone Nord du Burkina ? En effet, 24 heures seulement après sa visite au Niger, le président de la transition Burkinabè a procédé à un remaniement ministériel à l’issue duquel, il s’arroge le rôle de ministre de la Défense nationale.
Avant la visite du président burkinabè une délégation nigérienne conduite par le Ministre de la défense nationale du Niger, M. Alkassoum Indatou a séjourné récemment au Faso, où là aussi, la situation sécuritaire a été largement abordée par les responsables des deux pays.
Le déplacement de Niamey n’est pas fortuit pour ce soldat qui pensait pouvoir juguler le terrorisme en un laps de temps et comme avec une baguette magique.
La réalité sur le terrain, lui a rappelé que l’axe Ouaga-Niamey doit être renforcé car quoi qu’on dise, le Niger continue d’être cette digue du Sahel en matière de lutte contre le terrorisme. La résilience, la témérité et le courage avec lesquels les soldats Nigériens se battent sur plusieurs fronts, prouvent que le pays a de quoi exporter en termes de stratégie, tactique et autres consignes de guerre. Les résultats engrangés sont significatifs pour maintenir le cap dans le combat contre le terrorisme.
Le pays a fait preuve de pragmatisme et d’efficacité dans le bassin du Lac Tchad face aux éléments de Boko Haram. Une accalmie qui peut certes être précaire dans les zones frontalières avec le Mali, sont là pour témoigner de la bravoure des soldats nigériens et surtout de la détermination du Président Mohamed Bazoum, chef suprême des armées qui fait de la sécurité sa priorité.