Le 27 décembre 2020, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé les Elections présidentielles 1er tour couplées aux législatives. Deux semaines avant soit le 13 décembre, la même structure chargée de conduire le processus électoral à son terme, a organisé les élections locales et régionales. A l’issue de ce processus, les candidats à ces différentes consultations électorales ont été fixés sur leur sort avec la qualification de deux (2) sur la trentaine des candidats pour le second tour de la présidentielle. C’est ainsi que le candidat de la Coalition Bazoum 2021, M. Mohamed Bazoum et celui de la CAP 20-21 M. Mahamane Ousmane étaient sortis du lot pour un dernier combat qui a vu la victoire du premier sur le second, un soir du 21 février 2021.
S’agissant des municipales et régionales, les élus locaux ont été connus ainsi que les 166 députés. Les 263 maires sur les 266 ont été d’ailleurs installés.
A l’issue de ce processus électoral, les citoyens dans leur écrasante majorité ont salué les efforts déployés par la CENI qui a pu en un temps record organisé trois (3) scrutions avec une organisation plus ou moins réussie.
Cependant, un an après la tenue de ces élections générales, les Nigériens attendent toujours de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le bouclage du processus électoral avec l’organisation des élections au niveau de trois (3) communes rurales à savoir : Kanambakaché, Chétimari et N’Gourti.
La CENI est attendue aussi sur l’organisation des législatives pour le compte de la diaspora. Pour rappel, les cinq (5) sièges qui reviennent à la communauté nigérienne vivante à l’extérieur ne sont pas encore pourvus du fait que, ces Nigériens n’ont pas été recensés dans le cadre des élections générales de l’année 2020-2021. Parmi les raisons avancées à l’époque, il y avait la pandémie de la Covid-19 qui a restreint les déplacements avec la fermeture de la quasi-totalité des aéroports à travers le monde. Certes, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) par le biais du Ministère des Affaires Etrangères a annoncé la reprise du processus électoral au niveau de la diaspora avec le lancement du recensement biométrique.
Dans correspondance en date du 24 novembre 2021, le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération s’est adressé aux chefs des missions diplomatiques et postes consulaires du Niger à l’étranger (environ 19 pays concernés).
Dans ladite note, le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères d’indiquer que dans la perspective de la relance par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du processus de l’opération d’enrôlement biométrique de la diaspora nigérienne, il demande aux responsables diplomatiques d’entreprendre des actions prioritaires pour faciliter le déroulement de l’opération du recensement biométrique.
Parmi ces actions figurent entre autres : Faire la situation sanitaire et sécuritaire des pays concernés ; procéder à la mise en place de la commission administrative au niveau de l’ambassade et/ou consulat ou sa réactualisation si elle a déjà été installée ; faire le point du personnel diplomatique ou consulaire qui devrait accompagnée la mission chargée de l’organisation du processus ; informer et sensibiliser la diaspora sur les modalités de l’enrôlement biométrique et surtout l’accélération de la délivrance des pièces d’état civil.
La CENI prévoit ainsi l’organisation du recensement biométrique de la diaspora entre la deuxième quinzaine du mois de décembre 2021 et la première quinzaine du mois de janvier 2022.
Si au niveau de la diaspora les lignes semblent bouger, la situation est toute autre au niveau des trois (3) communes rurales des régions de Maradi et Diffa qui sont actuellement dirigés par des délégués spéciaux. Chose curieuse, depuis un (1) an aujourd’hui que les élections municipales et régionales se sont tenues, la CENI n’a jamais communiqué sur les élections partielles à organiser au niveau de ces communes dont les élections n’ont pas été validées pour des raisons diverses.
Qu’il s’agisse des partielles de la diaspora ou des élus locaux, pour plusieurs observateurs, la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI doit reprendre ces élections au niveau des communes et organiser les législatives pour le compte de la diaspora afin de boucler le processus électoral 2020-2021.
Si la CENI n’a pas encore déposé le rapport pour les élections générales de l’année 2020-2021 dans les trois (3) mois qui suivent la tenue des différents scrutins, c’est visiblement du fait que le processus n’est pas encore complètement bouclé.