A la demande du groupe des partis non affiliés s’est tenue le vendredi 5 Avril dernier, une session extraordinaire du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP). C’était sous la présidence de son président, le premier Ministre Brigi Rafini et des représentants des partis politiques de la Mouvance pour la Renaissance du Niger et de l’Alliance pour la Paix et la République.
Deux sujets ont été longuement discutés lors de cette session. Il s’agit de l’état d’avancement du processus électoral présenté par le président de la CENI et de l’examen des propositions d’amendement du projet du décret portant création du CNDP qui date de 2004.
Dans son discours, le premier ministre s’est particulièrement réjouit de l’organisation du processus électoral en cours et a rassuré que son gouvernement va porter tout son soutien à la CENI pour que les conditions matérielles, financières soient réunies dans les meilleurs délais.
Aussi, au cours de cette session extraordinaire, les partis politiques présents ont rendu une déclaration sur la situation sécuritaire que sévit au Niger et aussi sur l’organisation de la 33eme Conférence des Chefs d’Etats de l’Union Africaine que le Niger organise en juillet prochain.
Cependant, cette session du CNDP s’est tenue sans les partis de l’opposition qui ont maintenu leur stratégie de boycotté, en dépit des avancées significatives du code électoral modifié. Egaré dans leur calcul politicien de ne pas perdre un probable soutien de LUMANA dont le président Hama Amadou est mis hors course par la justice, les autres partis trainent les pas à rejoindre le CNDP.
Surpris par le timing des partis politiques non affiliés qui siège désormais au sein du Conseil national de dialogue politique, l’opposition est, on ne peut plus, pris dans son propre piège.
Depuis l’adoption de la modification du code électoral proposée par le comité ad hoc mis en place par la classe politique tout bords confondus, les revendications de l’opposition sont vidées de leurs contenus. C’est d’ailleurs dans ce sens que le candidat désigné du PNDS, Bazoum Mohamed dans son discours de clôture du congrès du 31 mars dernier, a lancé, un appel à l’opposition.
Le candidat du parti au pouvoir a invité l’opposition à profiter ‘‘de la chance que nous avons de disposer du meilleur code électoral que nous n’ayons jamais eu’’. Ce fait dira-t-il ‘‘me paraît être une belle plate-forme pour une convivialité républicaine inédite basée sur un dialogue politique permanent’’.