Le ministère américain de la Défense a annoncé hier jeudi 7 septembre 2023 vouloir « repositionner une partie de son personnel et de ses moyens de la base aérienne de Niamey », la capitale, à une base située plus au nord. Cette initiative est « Une mesure de précaution », assure-t-il. Il s’agit du personnel et de ses moyens de la base aérienne 101 de Niamey à la base aérienne 201 d'Agadez, a déclaré à la presse une porte-parole, Sabrina Singh.
Depuis le coup d'État survenu le 26 juillet 2023, les manifestations sont organisées aux alentours de la base aérienne où sont stationnées les forces étrangères notamment françaises et américaines. Une situation très volatile qui comporte des risques pour les forces qui s’y trouvent. Les manifestants exigent le départ de l’armée française du pays.
La décision du Pentagone se veut une simple précaution. « Il n'y a pas de menace immédiate pour notre personnel ni de violence sur le terrain ».
Selon Sabrina Singh, porte-parole du Pentagone « certains personnels non essentiels et sous-traitants » avaient quitté le pays.
Les États-Unis disposent de quelque 1 100 soldats stationnés au Niger, qui opéraient contre des groupes jihadistes actifs dans cette région.
Le Pentagone, le ministère américain de la Défense, a avait entrepris la construction à Agadez d'une base aérienne devant servir à déployer des drones.
Une infrastructure militaire qui a donné à l'armée américaine une plus grande capacité d'utilisation des drones contre les groupes djihadistes et autres trafiquants de drogues en direction de la Libye, du Mali et du Nigeria, des pays voisins du Niger.
La construction de cette base aérienne entre dans le cadre d'une politique visant à renforcer la contribution des Etats-Unis à la lutte contre le terrorisme dans la région, selon les experts militaires.