La situation sécuritaire dans le Nord Mali s’amenuise de plus en plus. Les forces armées maliennes ont laissé le terrain aux groupes armés non étatiques. Ces derniers, se livrent une bataille sans merci pour le contrôle territorial. En illustre la bataille farouche que se sont livrés les Groupes terroristes dans la localité de Menaka il y a quelques jours.
Face à la menace grandissante et les violences que subissent les populations locales, un collectif de la société civile d’Ansongo dans le nord et les trois principales centrales syndicales du Mali ont appelé à compter du mardi 07 novembre 2022, un mouvement de désobéissance civile dans toute la région de Gao. Le but est de dénoncer l’insécurité et aussi demander aux autorités maliennes de prendre les mesures qui s’imposent.
Les représentants dans le Nord des trois principales centrales syndicales du pays dont l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) sont vent debout contre l’Etat.
Dans un document co-signé, ils dénoncent l’insécurité grandissante dans le septentrion, rapporte notre correspondant à Dakar, Serge Daniel. Ces 48 heures de désobéissance civile dans toute la région de Gao, à compter de ce mardi 8 novembre, ne constituent qu’un avertissement avant de nouvelles actions, préviennent-ils.
Un autre poids lourd de la lutte contre les groupes armés cité par RFI, le général de l’armée malienne El Hadj Ag Gamou et figure importante du Groupe d’autodéfense touareg de la tribu des Imghmad et alliés (Gatia) a pour sa part, appelé les jeunes du Mali et de l’extérieur à se rendre rapidement à Gao pour protéger la ville contre les jihadistes du groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS).
Dans une déclaration en tamasheq, langue des Touaregs, circulant abondamment sur les réseaux sociaux, le général El Hadj Ag Gamou inviter les jeunes de sa communauté vivant à l’intérieur et à l’extérieur du Mali sachant manipuler les armes à un regroupement pour défendre leurs terres.
En l’absence des forces armées maliennes, ce sont les populations qui se trouvent dans l’obligation de défendre leurs contrées. Les populations des Gao sont conscientes qu’il faut se débarrasser du groupe jihadiste de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS).
Pour lui, cette organisation qui a fait allégeance à État islamique veut contrôler le nord du Mali et créer un califat, ajoutent plusieurs sources. Toutefois, le général malien ne dit pas pour le moment quel sera son positionnement sur le terrain par rapport aux Jihadistes du Groupe de Soutien à l’islam et aux musulmans, eux aussi adversaire déclarés de l’État islamique.