Le système éducatif nigérien souffre des maux qui minent les autres secteurs sociaux de base. C’est pourquoi, le président de la république, en a fait sa priorité « je ferai de l'éducation un domaine dont je m'occuperai personnellement autant que je m'occuperai de la sécurité ». Le diagnostic est sans appel, le système éducatif est en proie à une crise très grave. Les chiffres de deux dernières années sont illustratifs de cet état des faits : « Notre système éducatif souffre de capacités d'accueil insuffisantes, de capacités d'acquisition dérisoires et des taux de scolarisation, d'achèvement et de réussite aux examens très faibles: 30% pour le BEPC et 25% pour le Baccalauréat en 2019 ».
Cinq défis majeurs ont été identifiés dans le programme du président Mohamed Bazoum : Il s’agit du défi de l’offre éducative en général, de la gestion des flux entre les cycles, de la qualification des enseignants, de l’échec scolaire massif et du problème de l’insertion professionnelle des sortants de l’EFPT.
Un certain nombre de mesures seront prises à cet effet. Il s'agit de: la réactualisation de la carte scolaire, la professionnalisation du corps enseignant. Il est en effet impérieux et urgent de disposer d'enseignants professionnels maîtrisant les contenus à enseigner et les techniques d'enseignement et d'apprentissage. De l'amélioration des résultats scolaires.
La scolarisation de la jeune fille. L'indice de parité entre filles et garçons au secondaire est très largement défavorable aux filles que les parents sortent de l'école au cours des premières années du collège, surtout quand, comme c'est souvent le cas, les établissements sont hors du village des parents. Pour remédier à cette déperdition qui par ailleurs favorise le mariage des enfants, le président de la république s’engage à créer des internats pour les jeunes filles dans les collèges de proximité. Je compte lancer les travaux de construction de ces internats dans certains collèges aussitôt que j'aurai pris fonction de façon à les rendre opérationnels dès la rentrée scolaire prochaine.
En effet la performance dans le secteur dépend impérativement d’une reforme curriculaire complète qui prendrait en charge l’efficacité et l’efficience du système éducatif depuis le préscolaire jusqu’à l’enseignement supérieur et la recherche dans une vision holistique qui intègre le bilinguisme en vigueur au primaire.
Pour assurer l’amélioration de l’accès à l’éducation et à la Formation, il est impératif d’assurer les résultats qui tendent vers un accroissement des capacités d’accueil des établissements.
Un accent particulier sera mis sur la scolarisation de la jeune fille conformément aux priorités de la Stratégie Nationale d’Accélération de l’Education et de la Formation des Filles et des Femmes (SNAEFFF).
Le président de la république entend porter pour la période 2021-2026 le taux brut de scolarisation (TBS) préscolaire de 13.5 % en 2021 à 15.5 % en 2026 ; - la proportion des enfants entrant au primaire ayant fait le préscolaire de 14.3% en 2021 à 15.4% en 2026 ; - le taux brut de scolarisation au cycle de base 1 de 83.8% en 2021 à 93.9% en 2026 ; - le nombre d'apprenants dans les centres d’Education Non Formelle de 50 000 en 2021 à 250 000 en 2026 ; - le Taux brut de scolarisation (TBS) au collège de 36.9% en 2021 à 42.3% en 2026 ; - le Taux Brut de scolarisation au Lycée de 10.6 % en 2021 à 16.9% en 2026 ; - la part de l'EFTP dans l’éducation de 38,3% en 2021 à 40% en 2026 ; - le Nombre de jeunes formés en apprentissage de 505 809 en 2021 à 805 364 en 2026 et enfin le Nombre d'étudiants pour 100 000 habitants de 380 en 2021 à 450 en 2026.