C’est en présence du chef de gouvernement, de la première dame, des représentants des institutions de la République, des membres du gouvernement, les gouverneurs des régions, une délégation de l’Union Européenne, du système des nations unies, les honorables chefs traditionnels et religieux ainsi que de la société civile que s’est déroulé le lancement, samedi dernier, de l’initiative Spotlight. C’était à l’hôtel Bravia de Niamey. Une initiative qui vise à répondre à une volonté commune de l’Union Européenne et des Nations Unies. D’accompagner les Etats à l’atteinte de l’ODD 5 à l’horizon 2030. Et mettre fin aux violences à l’égard des femmes et des filles.
Dans le monde, environ 15 millions de filles sont mariées ou vivaient en concubinage avant leur 18eme anniversaire. Le Niger, enregistre les taux les plus élevés : Zinder 44.8%, Maradi 36.6%, Tillabéry 28.1% et Tahoua 21.5%, nous révèle l’étude sur l’ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre.
Ainsi c’est pour joindre également l’engagement pris par le président de la République du Niger Issoufou Mahamadou, le 26 septembre 2019, lors de la 74eme session de l’Assemblée générale, de lutter efficacement contre les violences basées sur le genre au Niger. Un engagement qui cadre avec l’initiative spotligh qui va contribuer à l’épanouissement et à la transformation de bien, des vies de femmes et des jeunes filles.
« Le taux de prévalence de violence sur le genre est estimé à 28.4% avec des disparités, selon lesrégions, la plupart des facteurs entrainant ces violences sont les mariages des jeunes filles et dans une moindre mesure les mutilations génitales féminine. Au Niger une fille sur quatre est mariée avant l’âge de 15ans et 48% des filles de 18 ans ont un enfant », a indiqué Mme Bintou Djibo, coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Niger. Avant de rappeler les efforts considérables du gouvernement du Niger dans la mise en œuvre des politiques, des lois, des stratégies pour mettre fin à la violence.
« Cette initiative, comme son nom l’indique, n’est pas seulement un projet. Il s’agit d’une approche différente et intégrée qui vise à susciter des changements durables de comportement et d’un côté permettre la réduction de violences basées sur le genre. Mais également une promotion et une protection de droit de l’enfant et des jeunes filles en particulier. Cette promotion de protection de droit nous le commençons, bien c’est aussi l’aspiration de tous les Niger et de toutes les autorités
Nigériennes. C’est pour cela que l’Unions Européenne sera toujours aux cotés des autorités et du peuple Nigériens dans la mise en œuvre de cette initiative et de la réalisation », a martelé, Dr DENISA-ELENA IONETE, Ambassadeur de l’Union Européenne en république du Niger.
« Le gouvernement s’est doté de plusieurs politiques en matière du genre, de l’autonomisation des femmes de la lutte contre les violences basées sur le genre de la promotion de la santé et de l’éducation notamment celle des filles. Je citerai entres autres, la stratégie du développent durable et de la croissance inclusive à l’horizon 2035, le plan économique et social 2017 2021, la politique nationale genre la stratégie nationale de prévention de réponse basées sur le genre au Niger. La stratégie nationale d’autonomisation économique de la femme la stratégie nationale d’éradication de la futile obstétricale féminine… à cela s’ajoute des projets et programmes qui ont pour vocation à accélérer l’atteinte des objectifs du développent durable en matière de lutte contre les violences basées sur le genre et de l’autonomisation des femmes », a énuméré le Premier Ministre, Birgi Rafini avant de rappeler l’engagement de l’Etat Nigérien à s’investir pleinement pour la mise en œuvre de ce programme.
Ce programme s’étalera sur 4 ans. 60 communes de Maradi, Tahoua, Tillabéry, et Zinder, 15 par régions bénéficieront des interventions de l’initiative spotlight, avec l’appui du PNUD, de l’UNFPA, de l’UNICEF et de l’ONUFEMME.