Hebdomadaire Nigérien d'Analyses et d'Informations Générales

Le milieu universitaire est de plus en plus réfracteur aux reformes. De l’espace estudiantin à celui des enseignants chercheurs, le constant est le même : la réforme dans la gestion des entités universitaires est synonyme de sacrilège ! Des tentatives de reformer l’enseignement supérieur, il y’en a eu, certaines plus utiles que les autres, mais, elles se sont heurtées, du fait de la faible des gouvernements, à l’entêtement des universitaires (enseignants et étudiants).

L’autonomie des universités publiques ne fait pas de cette entité universitaire, un Etat dans Etat. Loin de se donner un pouvoir de gestion laquelle n’a de sens qu’à travers la subvention de l’Etat. Les reformes sont douloureuses en l’état mais bénéfiques sur le long terme, si elles sont bien menées loin de ‘‘la phobie du nouveau’’ comme on le remarque dans le monde universitaire nigérien.

La contestation par le SNECS des réformes engagées dans les Universités Publiques du Niger notamment la nomination des autorités universitaires à savoir le recteur et un vice-recteur est loin d’être la solution ni l’option salvatrice face à une tutelle infléchissable.

Pour preuve, le ministre en charge des enseignements supérieurs Sadissou Yahouza est de plus en plus déterminé à conduire ces réformes. Il ne cesse de le répéter ‘‘Ces mesures et bien d'autres vont être proposées et mises en œuvre, de façon que le sous-secteur de l'enseignement soit totalement assaini d'ici l'horizon 2021’’. Le gouvernement selon le ministre Sadissou est plus que jamais déterminé à restaurer l'autorité de l'Etat dans toutes les écoles et Universités publiques du Niger. Chaque acteur est appelé à jouer sa partition dans cette dynamique de la renaissance de notre enseignement supérieur. Se dire que les acteurs doivent s’y prendre dans la mesure de leur mission et responsabilité.

La médiation de la Commission Nationale des Droits Humains depuis le 28 septembre 2018, a abouti à une accalmie.

Pour donner une chance à cette médiation, la CNDH avait demandé aux deux parties d’observer une trêve dans les actions engagées ; de créer les conditions d'un dialogue franc et constructif pour une issue heureuse à la crise dans l'intérêt supérieur du Système Educatif Nigérien.

Le Gouvernement avait accepté de reporter l’examen des textes sur la gouvernance des Universités Publiques du Niger ; Le SNECS avait décidé de suspendre la grève enclenchée depuis le 03 septembre 2018 jusqu’à l’issue de ladite médiation. À l’entame de la médiation, il y avait deux positions à faire évoluer vers un terrain d’entente :

-d'une part la volonté du Gouvernement à effectuer des reformes visant le remplacement du système électif par le système de nomination des Recteurs et Vice-Recteurs au sein des Universités Publiques du Niger et d’autre part la volonté du SNECS de voir le système électif maintenu, à travers notamment la poursuite du processus électoral à l’Université Dan Dicko Dan Koulo.

Possibilité d’une reforme réussie

Les négociations sont possibles en vue d’aboutir à une réforme globale du système de Gouvernance des Universités Publiques du Niger (UPN).
En 2010, un projet de réforme a fait l’objet des plusieurs discussions dont l’issue a été le bras de fer entre le ministre de l’époque Laouali Dan dah. Il s’agit de la création des trois universités ainsi que la réforme des textes régissant l’université de Niamey. Ce qui participe d’un programme d’ensemble visant à améliorer la qualité du système d’enseignement supérieur à travers la définition d’obligations de résultats et l’instauration d’une bonne gouvernance à tous les niveaux de la gestion des universités.

Toutefois, le texte consacrant la réforme des statuts de l’université de Niamey a été abrogé. Par contre, les textes portant création des trois nouvelles universités ont été maintenus.

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