A l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale dite session des lois, lors de son discours, le président du parlement est revenu sur le fonctionnement de son institution notamment sur le rôle et la mission d’un parlementaire à l’hémicycle. Le président de Ouseinin Tinni rappelle la noblesse de la mission parlementaire de représentation de la nation dans toutes ses composantes. En conséquence l’action du député ne doit pas avoir d’autres motivations que l’intérêt général ! « Je vous exhorte à assumer, avec plus d’allant, la prérogative que vous partagez avec le Gouvernement en matière d’initiative des lois. En effet, aujourd’hui, à mi-parcours de notre mandat, la production émanant des élus est des plus maigres ».
Pourtant, ajoute t-il « dans le monde rural, il y a encore maints et maints aspects de la vie sociale ou économique qui demandent à être codifiés. C’est particulièrement le cas des poids et mesures ; comme vous le savez, dans nos marchés ruraux, pour l’essentiel, les poids et mesures modernes homologuées ne sont souvent d’aucune utilité. L’on se sert encore de systèmes surannés qui non seulement ne garantissent aucune équité, pour les plus pauvres, mais, également souffrent du grand défaut de variabilité dans le temps et surtout dans l’espace. Il en est ainsi de la mesure de mil dont le prix et même la capacité varient entre deux marchés voisins ! La conséquence, c’est le producteur et le consommateur qui sont régulièrement grugés. Il est donc grand temps qu’une législation appropriée vienne mettre de l’ordre dans cette matière si sensible dont même les textes sacrés de nos principales religions ont parlés ».
C’est pourquoi, « au nom de la Représentation nationale, je demande au Gouvernement de lancer un processus d’évaluation législative avec pour objectif l’examen de la pertinence de certains textes au regard du contexte national actuel. Il est en effet inutile de continuer à garder dans le droit positif des dispositions légales inefficaces voire dépassées. C’est particulièrement le cas de certaines lois se rapportant au droit civil propre à une autre civilisation. Dans le cadre de la Renaissance culturelle, il nous faudrait les revoir de fond en comble afin notamment de les adapter à la vision que nous avons d’une société qui se propose de cheminer vers l’émergence. D’ores et déjà je puis vous garantir que l’Assemblée nationale, à travers sa commission des Affaires Générales et Institutionnelles, prendra toute la part qui est la sienne dans la réalisation de ce projet de réécriture des législations inadaptées » a-t-il conclu.