C’est un secret de polichinelle, les attaques terroristes sont drastiquement en baisse, conséquence d’une montée en puissance de l’armée nigérienne et d’une réorientation de la stratégie sécuritaire sur le terrain. Une situation relevée et saluée au plan régional et international. En illustre les missions au Niger de partage d’expérience entre les pays du Sahel et ceux du golfe de Guinée. A ceux-là, s’ajoutent, les témoignages des diplomates européens et américains, sur la question. Ces derniers ont salué l’effort du Niger, seul pays qui engrange des résultats en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel.
Pour le Secrétaire d’Etat américain à la Défense M. Lloyd James Austin III et le Secrétaire d'Etat M.Antony Blinken, lors du sommet USA-Afrique, le Niger est un exemple de jeune démocratie et qui fait preuve d’une résilience face au terrorisme dans un contexte régionale marqué par l'instabilité politique et l'insécurité sur quatre (4) de nos frontières.
En arrivant au pouvoir le 02 avril 2021, le Président de la République Mohamed Bazoum a annoncé que la lutte contre l’insécurité sera sa priorité. Et à partir du moment où, il a fait cette annonce solennelle, le Chef suprême des armées était au four et au moulin, pour mettre les Forces de défense et de sécurité dans les conditions possibles pour faire face à l’ennemi.
Visites des troupes sur le terrain, achats des équipements militaires, rehaussement des primes, plaidoyers auprès des partenaires du Niger pour renforcer qualitativement et quantitativement, la logistique militaire. Cet engagement a fait bouger les lignes bougent en matière de lutte contre le terrorisme.
Cette dynamique doit être renforcée afin de ramener la sérénité sur l’ensemble du territoire national, malgré la déliquescence de la situation sécuritaire au Mali et au Burkina. Pour l’heure, le Niger amorce un tournant décisif de la guerre contre les groupes armés.
2022, une année particulière dans la lutte contre le terrorisme
Aussitôt qu’elle a démarrée, dès le mois de Janvier 2022, a donné les couleurs de ce qu’elle doit être dans la lutte contre le terrorisme.
Du 17 au 21 janvier 2022, le Président de la République Mohamed Bazoum a entamé une tournée dans la région de Tahoua et plus précisément dans les localités affectées par l’insécurité. Tillia, Tébaram, Bagaroua et Bangui (Madaoua) pour annoncer aux populations les nouvelles mesures qu’il va prendre pour juguler le problème sécuritaire.
Le 9 juin de la même année, le président de la république visite pour la deuxième fois, la région de Tillabéri, où il s’est rendu dans les localités de Garbey Kourou, Dargol et Téra.
Le 25 juin 2022, un autre retour sur le terrain mais cette fois-ci dans la région de Diffa pour évaluer l’évolution de la situation. Le chef suprême des armées a réitéré ses encouragements aux FDS. Le président a saisi cette occasion pour encourager les civils dans leur résilience.
Toujours dans le même mois de juin, le président Mohamed Bazoum a été l’hôte des populations d’Agadez. A l’instar des autres localités visitées, dans l’Aïr, le président de la République a dirigé un forum régional sur la paix. La région d’Agadez est caractérisée par l’insécurité dans la partie septentrionale avec des attaques des bandits armés.
En octobre dernier, le Président de la République était dans la région de Dosso, emprise aussi à des attaques des bandits armés. C’est surtout les départements de Dogon Doutchi et Loga
Déterminé à résorber l’insécurité au Niger, le Président de la République, est allé en mars 2022, en Turquie pour s’assurer de la qualité et du type d’armement dont son armée a besoin pour faire face aux terroristes.
A cette occasion, le Niger s’est doté de matériels militaires d’une valeur de plus de 200 milliards de FCFA.
Bref, l’année 2022, a été pour le Président de la République, une année charnière qui a travers le renforcement du dispositif sécuritaire et autres appuis aux Forces de Défense et de Sécurité.
Le front Est, c’est-à-dire dans le bassin du Lac Tchad, qui était, il y a peu, une zone de prédilection des éléments du groupe terroriste ‘’Boko Haram’’, a connu une remonté en puissance des FDS depuis de la mise sur pied de la Force Multinationale Mixte (FMM) et les visites récurrentes du chef de l’Etat sur le terrain.
Aujourd’hui, les terroristes n’avaient plus la possibilité de mener des attaques d’envergure.
A l’Ouest et Nord-Ouest, où la situation avait pris des proportions les plus inquiétantes, la situation semble sous contrôle. Lorsqu’on se rappelle des hécatombes d’Inatès, de Chinégodar, de Tillia et autres localités dans la région de Tahoua, l’heure est aujourd’hui aux attaques visant les populations civiles et là aussi, de moindre envergure, si l’on se souvient des attaques ayant engendré la mort de plusieurs civils dans la localité de Banibangou avant 2022.
En plus de l’option militaire, le Niger expérimente la politique du dialogue communautaire à travers la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix. « Sur le terrain qui est impacté par les agissements des groupes terroristes, à nos frontières, nous avons mis en place une institution chargée de créer les conditions d'un dialogue entre les communautés » a expliqué le Président de la République lors du panel sur la Paix, Sécurité et Gouvernance en marge du sommet USA-Afrique, tenu du 12 au 15 décembre 2022 à Washington
Face à cette accalmie relative, les observateurs et autres spécialistes de questions sécuritaires, restent convaincus de l’avancée constatée tout au long de l’année 2022, considérée comme celle du tournant de la guerre.
La montée en puissance des FDS conséquence de la détermination politique, est un gage d’espoir pour 2023. Un moment pour le Niger de renouer avec son climat de paix, qui l’a démarquait des pays du Sahel voire même de l’Afrique avant l’avènement de l’hydre terroriste.