La Force en attente de la CEDEAO (FAC) est une force multidisciplinaire composée de militaires, de policiers et de civils issus des États membres de la CEDEAO. Elle met à disposition du personnel pour les missions et opérations de soutien à la paix régionales et continentales. Cette formation vise à améliorer la préparation aux interventions de la FAC, qui est opérationnelle depuis 2015. La Force en attente de la CEDEAO (FAC) constitue une des cinq composantes de la Force africaine en attente (FAA). La FAC est notamment composée d’un groupement de force d’environ 2500 hommes, pouvant être déployée rapidement.
Lors de sa création en 1975, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a pour finalité d'élever le niveau de vie des populations par l'intégration économique de ses Etats membres. La Force en attente de la CEDEAO (FAC) constitue une des cinq composantes de la Force africaine en attente (FAA). Lors de sa création en 1975, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pour finalité d’élever le niveau de vie des populations par l’intégration économique de ses Etats membres. Depuis la fin de la Guerre froide, la région a été secouée par de nombreux conflits internes dont la gestion et la résolution ont conduit l’organisation à consacrer moins de temps aux questions d’intégration économique.
Les interventions de la force en attente
Lorsqu’éclate la guerre civile au Liberia en 1989, la CEDEAO ne dispose pas d’un mécanisme de prévention des conflits dont la mise en œuvre aurait pu éviter à ce pays d’innombrables pertes en vie humaine et la destruction de biens. Les seuls instruments juridiques de la CEDEAO en matière de sécurité que sont le Protocole de Non-Agression de1978 et le Protocole d’Assistance Mutuelle en matière de Défense de 1981, n’ayant pas pour objectif de prévenir les conflits internes, n’ont pas permis de préparer l’organisation à une telle intervention. L’ECOMOG est déployée en 1990 avec pour mission de contrôler le respect du
Cessez-le-feu par les parties libériennes belligérantes.
Après la vague de manifestations populaires qu’a connu l’Afrique pour réclamer le pluralisme politique et la disparition des régimes totalitaires, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a adopté en juillet 1991 une Déclaration des Principes politiques par laquelle la conférence a réaffirmé les droits inaliénables et les libertés fondamentales de l’individu.
L’une des innovations majeures dans le domaine institutionnel a été l’introduction dans le Traité révisé de la CEDEAO de 1993, des dispositions de l’article 58 sur la coopération en matière de sécurité régionale.
L’on notera que l’ECOMOG a été déployée dans quatre pays : au Libéria (ECOMOG 1990-1998; ECOMIL 2003), en Sierra Leone (ECOMOG II 1997-2000), en Guinée-Bissau (1998-1999) ainsi qu’en Côte d'Ivoire (ECOMICI 2003-2004). Après plusieurs déploiements du groupe de contrôle de cessez-le-feu de la CEDEAO, plus connu sous son acronyme anglophone ECOMOG (ECOWAS Cease-Fire Monitoring Group), la CEDEAO a institutionnalisé sa politique de sécurité, en adoptant en décembre 1999, son Protocole relatif au Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des conflits, de Maintien de la paix et de la Sécurité. Au terme de ce protocole, il a été créé une force régionale en attente qui a conservé la dénomination ECOMOG et qui est devenue depuis 2004 l’une des composantes de la force africaine en attente à l’échelle continentale.
Avec l’adoption en 2001 du Protocole sur la bonne Gouvernance et la Démocratie, les Etats de la CEDEAO marquent leur volonté de traiter des causes profondes des conflits internes, désormais reconnus comme risques majeurs à la sécurité régionale. Le protocole de 2001 tient surtout compte de la dimension préventive en se référant entre autres aux « principes de convergence constitutionnelle », au « rôle de l’armée et des forces de sécurité dans la démocratie » ainsi qu’à « la lutte contre la pauvreté et de la promotion du dialogue social ». La régionalisation des défis sécuritaires, notamment la recrudescence des coups d’Etats, doit guider la restructuration de la force en attente de la CEDEAO afin qu’elle puisse prendre en charge la préservation et la pérennisation de la démocratie. Face à l’échec de la réforme ou de la refonte des armées ouest africaines, il y’a lieu de dynamiser et repenser le plus que possible la force en attente de la CEDEAO. A défaut d’être sur le terrain de la lutte contre le terrorisme qui demande beaucoup des moyens et de temps, la CEDEAO doit concentrer son énergie sur la construction des démocraties fortes et durables, en bannissant voire mettre sur le chapitre des crimes contre l’humanité, toute prise du pouvoir par un coup d’Etat contre un régime démocratique.