Hebdomadaire Nigérien d'Analyses et d'Informations Générales

coallition contre daesh

 

En marge de l’assemblée générale des nations unies, Washington a accueilli le 30 septembre 2024, la réunion ministérielle de la coalition mondiale contre le DAECH. Une rencontre qui s’est tenue sans les Etats de l’AES. Une absence très vite soulignée par le chef de la diplomatie togolaise

qui estime que la guerre contre le terrorisme que mènent les pays de l’Afrique de l’ouest ne peut pas être efficace sans le Mali, le Burkina et le Niger.
La réunion ministérielle commémorant le 10ème anniversaire de la Coalition mondiale contre Daesh a adopté, lundi à Washington, un communiqué réaffirmant l'importance du groupe de travail "Africa Focus Group" dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.
Co-présidé par le Maroc, aux côtés de l'Arabie Saoudite, des États-Unis, et de l'Italie, cet organe joue un rôle central dans la coordination des efforts régionaux pour contrer les menaces terroristes sur le continent.
Le communiqué salue également les efforts continus du groupe dans la promotion d'un rôle actif des partenaires africains pour contrer l'expansion de Daesh/ISIS et d'autres groupes terroristes sur le continent.
Il met, en outre, en avant l'impératif de contrer la propagande et les actions déstabilisatrices des groupes armés non-étatiques en Afrique. Ces actions sapent les efforts de coopération contre le terrorisme, d'où la nécessité d'une collaboration étroite et coordonnée avec les pays africains sous l'égide de l'Africa Focus Group, indiquent les pays membres de la Coalition.
Présidée par le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, la 11è réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech a réuni les délégations des 87 pays membres, dont le Maroc, représenté par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Créée en 2014, cette coalition vise à démanteler les réseaux terroristes affiliés à ce groupe terroriste, d’assécher leurs sources de financement, de contrecarrer leur propagande, et de stabiliser les régions libérées de leur influence.
Si la réunion s’est préoccupée de la situation du terrorisme en Afrique, il est à noter que la partie sahélienne est la plus touchée par ce fléau. C’est pourquoi de l’avis des plusieurs experts, la lutte contre le terrorisme implique une large coalition qui met sur la scène les pays concernés.
ministre AE Togo

                                                                          Le ministre togolais des Affaires Etrangères, Robert Dussey

Une position plus que défendue par la diplomatie togolaise qui reste convaincue qu’aucune solution contre le terrorisme ne peut être efficace dans la région ouest africaine sans les pays les pays de provenance des terroristes que sont les Mali, le Burkina et le Niger.
Robert Dussey, qui intervenait lors de cette réunion de la coalition contre Daech a invité dans un souci d’efficacité et de cohérence « à tenir compte des pays de l’Alliance des États du Sahel comme des partenaires indispensables dans la lutte contre l’Etat Islamique et le terrorisme international en Afrique ».
Le ministre togolais des affaires étrangères togolais d’ajouter que « l’on ne peut être efficace dans la riposte contre l’EI en Afrique de l’Ouest et au Sahel sans impliquer le Mali, le Niger et le Burkina Faso dans les stratégies malgré les recompositions géopolitiques en cours ».
Le chef de la diplomatie togolaise reste persuader que « pour tenir ses promesses, la lutte contre l’EI et le terrorisme international dans ma région en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel demande plus de cohérence et surtout de transparence dans les stratégies internationales »
Robert Dussey a touché de doigt les débats qui agitent les populations en Afrique de l’Ouest sur la non-transparence et le jeu trouble de certains partenaires occidentaux dans la lutte contre le terrorisme. « Il y a un pan non négligeable des populations de nos régions qui sont convaincues aujourd’hui que certains de nos partenaires ne jouent pas franc jeu dans la coopération contre le terrorisme international. Cela sape la légitimité de la lutte et devrait amener les partenaires à ne pas perdre de vue dans leurs interventions en Afrique les principes de précaution, de prudence, de transparence et de responsabilité ».
Le Togo, dont la partie septentrionale a subi les trois dernières années des attaques terroristes sporadiques, mène une riposte interne contre les tentatives de déstabilisation.

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