Hebdomadaire Nigérien d'Analyses et d'Informations Générales

conseil de securité

 

Les appels des dirigeants mondiaux à une réforme du système international, exprimés lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies, soulignent l'urgente nécessité de transformer les institutions mondiales. Héritées de l'après-Seconde Guerre mondiale, elles peinent aujourd'hui à répondre aux défis contemporains tels que les crises humanitaires et les conflits.


La guerre russo-ukrainienne et le conflit à Gaza illustrent les limites du système actuel, notamment celles du Conseil de sécurité de l'ONU, qui peine à obtenir un consensus sur des mesures concrètes. Antonio Guterres a averti que sans réforme, le système international risquait de se fragmenter davantage, perdant de son efficacité (déjà très relative) face à des crises régionales aux répercussions mondiales. Guterres a également souligné la nécessité de réformer les institutions de Bretton-Woods, une proposition qui risque de rencontrer une forte résistance des puissances établies.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors de son intervention, a dénoncé l'incapacité des Nations unies à remplir leur mission fondatrice de maintien de la paix, plaidant pour une redistribution plus équitable du pouvoir au sein du Conseil de sécurité, dominé par les cinq membres permanents. Cette critique a été reprise par d'autres leaders, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a qualifié la structure du Conseil de "dépassée" et "excluante". L'inclusion des nations africaines et d'autres États sous-représentés dans ce processus décisionnel est de plus en plus perçue comme une exigence pour la légitimité future des Nations unies. En outre, la voix de pays émergents comme le Brésil, par l'intermédiaire de son président Luiz Inácio Lula da Silva, résonne également dans cet appel à réformer la Charte des Nations unies. Selon Lula, cette Charte, dans sa forme actuelle, ne reflète pas les réalités géopolitiques contemporaines et échoue à résoudre les crises les plus urgentes.
Dans ce contexte, il est crucial de noter que les demandes de réformes ne se limitent pas à des ajustements techniques. Les appels de pays comme l'Inde et l'Iran insistent sur une transformation profonde des mécanismes de prise de décision. Le Premier ministre indien Narendra Modi a souligné que la réforme est une condition sine qua non pour maintenir la pertinence des Nations unies dans un ordre mondial de plus en plus multipolaire.
Les conflits au Moyen-Orient ont exacerbé la pression sur les institutions internationales pour qu'elles jouent un rôle plus efficace dans la gestion des crises. Les souffrances infligées à la population civile mettent en lumière les dysfonctionnements des organisations internationales. L'incapacité de l'ONU à contraindre les parties belligérantes à la négociation ou à fournir une assistance humanitaire aggrave l'instabilité, avec des conséquences qui dépassent largement le cadre local.

Othman El Kachtoul, Islamologue

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