La question de la réforme de l’ONU s’est invitée à Pékin. Dans son discours, le Secrétaire général des Nations Unies M. Guterres, qui intervenait à l’ouverture du Forum Sino-africain, a souligné la nécessité de « corriger certaines injustices historiques ».
Pour lui, c’est un « scandaleux » que le continent africain n’ait pas de siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. À cet égard, le Sommet de l'avenir qui se tiendra au siège de l’ONU plus tard ce mois-ci « constituera une occasion cruciale de renouveau et de réforme, ancrée dans la solidarité et la justice ».
M Guterres a lancé la balle dans le cas des africains pour qu’ils organisent et défendent leurs intérêts, piétinés par les grandes puissances détentrices d’un droit de veto au sein du conseil de sécurité. L’un des rares dossiers qui met sur la table, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et États-Unis.
Une réforme en profondeur des institutions onusiennes…
Le chef de l’ONU a évoqué la proposition de mettre l’accent sur la prévention et les approches conjointes face aux nouvelles menaces à la sécurité mondiale, en s’appuyant sur le succès récent de l’autorisation des contributions fixées par l’ONU pour les opérations de paix menées par l’Union africaine.
« Nous faisons pression pour que des réformes soient mises en place afin que l’architecture et les institutions financières internationales correspondent aux réalités du monde d’aujourd’hui et puissent répondre aux défis d’aujourd’hui, en particulier ceux auxquels sont confrontés les pays en développement, notamment en Afrique. Votre engagement total sera essentiel pour trouver des solutions durables », a-t-il déclaré.
En conclusion de son discours, le Secrétaire général a souligné « l’engagement total des Nations Unies en faveur d’un partenariat fort entre la Chine et l’Afrique, en vue de la réalisation de notre objectif commun de paix, de développement durable et de respect des droits de l’homme sur une planète saine ».
Le Secrétaire général de l’ONU a rappelé ses propositions visant à réformer « l’architecture financière internationale obsolète, inefficace et injuste » et à fournir un plan de relance aux pays en développement qui s’efforcent de faire des Objectifs de développement durable (ODD) une réalité.
Les solutions incluent l’augmentation de la capacité de prêt des banques multilatérales de développement leur permettant d’augmenter massivement le financement abordable du développement.
Le chef de l'ONU a souligné le soutien de l'organisation mondiale à ce partenariat dans ses remarques lors du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine.