La production pétrolière du Niger portera substantiellement les investissements dans le secteur sociaux de base à partir de 2023 avec l’effectivité du projet de l’oléoduc devant permettre de relier les champs pétroliers d’Agadem au port de Sémé au Bénin. Le projet de construction de l’oléoduc permettra au Niger d’accroitre significativement ses ressources pétrolières.
Ce gros projet est une motivation pour le gouvernement de promouvoir des investissements conséquents dans les secteurs clés du développement notamment l'éducation, l'agriculture, la santé et le développement industriel, chers au président de la République. «J'ai de grandes ambitions pour mon pays (…) Je vais vendre du pétrole en 2023 et je vais accroitre les quantités de pétrole que je dois vendre. Tant que c'est la seule ressource que j'ai pour promouvoir le développement de mon pays, j'y aurai recours », a fait savoir le président de la République Mohamed Bazoum.
Le projet permettra d’exporter dans un premier temps quelque 90.000 barils par jour de brut produit dans les champs d’Agadem. A moyen terme, il sera utilisé pour le transport des réserves récupérables estimées à plus de 900 millions de barils découvertes dans les différents champs pétroliers (d’Agadem, de Djado, de Bilma, etc.).
Avec une capacité allant jusqu’à 150 voire 200.000 barils/jour, ce projet dispose, en effet, d’un diamètre de 20 pouces et comprend huit (8) stations de pompage (6 au Niger et 2 au Bénin), 59 vannes, un terminal pétrolier à Sèmé de 2 millions de barils de capacité de stockage.
Un potentiel pétrolier pour le Niger
Le Niger attire aujourd’hui de plus en plus d’investisseurs dans le domaine pétrolier. En plus de la société chinoise CNPC, deux autres compagnies pétrolières opèrent sur plusieurs blocs, notamment le groupe Sonatrach (SIPEX) et la société Savannah Energy. Les Toutes travaux de recherche ont permis de découvertes significatives sur des bassins différents au cours des 3 dernières années : SIPEX sur le bloc Kafra (frontière avec l’Algérie) et Savannah sur R3 (rendu de CNPC). A ceux-là, s’ajoutent, une quarantaine de blocs libres disponibles.
Le pays a mis en place un régime juridique protecteur (Code pétrolier de 2017, Contrat de Partage de Production type, clauses de stabilisation et d’arbitrage, etc.) et un régime fiscal attractif : exonération de TVA, de droits de douane.
Cette volonté politique réside dans l’engagement du président de la République à accroitre les efforts dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures routières, énergétiques, industrielles. Et à améliorer l'environnement des affaires et la compétitivité de l'économie nationale, ainsi que la protection des investissements directs étrangers.