L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) entend apporter son appui aux politiques culturelles publiques des pays francophones du Sud. Mais la démarche est démocratique.
Dans un appel de manifestation d’intérêt en date de mai 2019, l’institution francophone entend renforcer les politiques de développement des industries culturelles et créatives. L’appel en question, qui s’adresse aux autorités compétentes des pays cibles, vise à sélectionner de nouveaux pays bénéficiaires auxquels l’OIF proposera un accompagnement sur la base de besoins identifiés, d’objectifs et d’actions convenues d’un commun accord et d’engagements réciproques.
L’OIF entend stimuler davantage son action dans le domaine du renforcement des politiques culturelles publiques en substituant une approche structurante et inscrite dans la durée à des actions d’appuis ponctuels.
L’appui, qui sera étalé sur une période maximale de trois ans, se caractérise notamment par la mise à disposition au pays bénéficiaire d’expertise, un soutien financier, des actions de renforcement de capacités des opérateurs publics et privés, un plaidoyer auprès des décideurs politiques et économiques ainsi que l’organisation de concertations avec les PTF de la coopération internationale.
Une première phase a déjà concerné quatre pays bénéficiaires dont le Burkina Faso, le Gabon, le Niger et le Sénégal. A l’issue de quatre ans de mise en œuvre de cette coopération, des avancées ont été constatées, notamment concernant les dispositifs de financement de la culture, la question des infrastructures et de la décentralisation culturelle, les problématiques du droit d’auteur, le régime social des artistes et professionnels de la culture, etc.
Les dossiers de demande sont censés atterrir à la Direction de la langue française, culture et diversités de l’OIF au plus tard le 15 juillet 2019. La sélection et la notification aux pays bénéficiaires seront faites en fin septembre 2019 au plus tard, soit environ ou un peu plus de deux mois après la réception de candidatures. Et une fois le pays retenu, la mise en œuvre sera décidée d’un commun accord entre l’OIF et le gouvernement.
Mamane Abdou