Après plusieurs mois de tergiversations, boycott et autres diatribes politiciennes, le dialogue politique tant chanté comme fondement des élections libres et transparentes, verra-t-il le jour ? Les partis politiques nigériens sont-ils décidés à s’accorder sur une issue profitable et gagnant-gagnante autour de la conception qu’ils ont de l’inclusivité du processus électoral ? Ces interrogations sont sur la table comme l’a si bien martelé le Premier ministre, président du CNDP Birgi Raffini entouré par les représentants des différents bords politiques.
Dans son introduction, le Premier ministre a rappelé le contexte national marqué par la gestion sécuritaire avant de saluer l’esprit de franchise qui a caractérisé les échanges qui ont permis ce consensus préliminaire.
Visiblement, à travers la conférence de presse du Premier ministre, président du CNDP, les positions ont bougé de part et d’autre au sein des partis politiques. Ce qui semble rassurer pour l’instant, l’opposition en attendant de savoir dans le fond quelles seront les revendications qu’elle posera sur la table.
La rencontre du 29 octobre qui a regroupé cinq (5) représentants des différents regroupements politiques (majorité-opposition-non affiliés) autour du Premier Ministre, président du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) semble donnée du résultat ou du moins, posée le jalon d’une démarche concordante.
Les dés sont posés et on peut espérer une décrispation définitive du dialogue autour des questions fondamentales notamment, la question électorale, le fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et du Conseil National de Dialogue Politique, l’accès équitable aux médias gouvernementaux. A cet effet, un comité de 38 membres dont dix (10) de l’opposition, dix (10) de la majorité et dix (10) de non affilié. A côté des acteurs politiques seront associés les représentants de la société civile et travailleurs, des témoins (leaders religieux), des observateurs (de l’Union Européenne, du système des Nations Unies et du NDI).
Dans un tel contexte et à croire le représentant de l’opposition Amadou Djibo dit Max, l’opposition est consciente du contexte sécuritaire et, est engagée pour un dialogue dans l’intérêt du Niger.
L’opposition avait à plusieurs reprises, boycotté les assises du dialogue politique pour dénoncer la composition de la CENI et certaines dispositions du code électoral. Toutefois, il faut préciser que la position de l’opposition a évolué par rapport à certaines dispositions du code électoral.
C’est pour la deuxième fois que la classe politique s’est retrouvée pour initier dans une tentative des négociations autour de la question électorale, de la CENI et du code électoral. Un comité ad ’hoc avait été mis en place afin de proposer un projet des reformes du code électoral.
MOB