Hebdomadaire Nigérien d'Analyses et d'Informations Générales

La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a appris avec consternation l’assassinat lâche et barbare de 8 personnes par des individus armés, le dimanche 9 août 2020 aux environs de Kouré zone déjà classée à vigilance renforcée, donc nécessitant une escorte. Face à cet acte ignoble des forces du mal, la CNDH indignée et attristée, condamne avec la dernière énergie cette attaque criminelle. Elle présente ses condoléances les plus émues à la communauté humanitaire du Niger et aux familles endeuillées des disparus.


Elle apporte son soutien, aux Forces de Défense et de Sécurité engagées sur le front de la lutte contre le terrorisme au Niger et dans l’espace Sahélo-Saharien.
La CNDH fonde l’espoir que les auteurs et complices de cet acte odieux soient rapidement retrouvés et jugés conformément à la loi en vigueur.
Elle invite en outre les populations civiles des régions affectées par l’insécurité à une plus grande collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), afin de faire échec à toute tentative de déstabilisation de notre pays et de la sous-région.
Sur tout un autre plan, la CNDH déplore et condamne l’attitude du Gouvernement Français classant le Niger tout entier parmi les pays les plus dangereux de la planète.
La Commission Nationale des Droits Humains se demande selon quels critères, en quelle qualité et à quel titre, le Gouvernement Français s’autorise d’étiqueter le Niger tout entier de « zone formellement déconseillée ».
Ce qualificatif de « zone rouge », dénué de tout fondement, isole le Niger du reste de la communauté internationale, ternit son image, mais a également un impact négatif sur la jouissance et l’effectivité des Droits Humains, notamment le droit d’aller et venir, les Droits économiques sociaux et culturels, les Droits de Solidarité etc.
Par la même occasion, la CNDH rappelle au Gouvernement Français, tout comme les pays en développement, les grandes nations ne sont également pas épargnées par le terrorisme comme nous l’enseigne l’histoire.
C’est pour toutes ces raisons et d’autres encore que la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) recommande au Gouvernement d’exiger du Gouvernement Français de reconsidérer cette classification émotionnelle préjudiciable pour le Niger et son peuple. Le cas échéant, le Gouvernement doit user de tous les moyens légaux afin d’obtenir réparation.
Par ailleurs, la CNDH lance un appel aux humanitaires pour le respect scrupuleux des itinéraires initialement convenus avec les FDS et de la réglementation régissant les déplacements des personnes dans les zones à risque.
En effet, il n’est pas rare de constater que des humanitaires prennent un itinéraire autre que celui initialement et officiellement convenu avec les autorités administratives et militaires.
Enfin, la CNDH a une pensée particulière pour l’ensemble des personnes civiles, humanitaires et administratives victimes d’enlèvement et souhaite qu’elles soient toutes retrouvées saines et sauves.

Que Dieu Bénisse le Niger Libre et Indépendant ! Amin
Fait à Niamey, le 16 Août 2020
LE PRESIDENT

Professeur Emérite KHALID IKHIRI

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