Souhaitée suite à la médiation entreprise par les anciens présidents béninois, il y a quelques jours, les négociations entre les autorités nigériennes et béninoises ont débuté ce jour 24 juillet avec l’arrivée à Cotonou d’une délégation nigérienne. Conduite par le General de Brigade Mohamed Toumba, Ministre d’État, la délégation composée de six (6) a été dépêchée, selon un communiqué lu sur les antennes de la télévision nationale (RTN)
par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État à la demande de Yayi Boni et Nicéphore Soglo et avec l’autorisation du Président de la République du Benin. Le communiqué précise que cette délégation de haut niveau va discuter de plusieurs sujets d’intérêt commun entre nos deux pays.
Une qui présage un retour à la normalisation des relations entre le Bénin et le Niger.
A l’issue de la médiation des anciens présidents du Bénin, il a été annoncé la mise sur pied une commission tripartite composée des représentants des deux gouvernements ainsi que les deux anciens présidents du Bénin, Nicéphore Soglo et Thomas Boni Yayi, qui font office de médiateurs dans cette crise.
Les deux hommes étaient au Niger où ils ont notamment rencontré le chef de la transition nigérienne. De retour au Bénin, ils ont rencontré le lundi le premier juillet 2024, le président béninois, Patrice Talon.
Suite au refus du Niger de rouvrir sa frontière avec le Bénin après la levée des sanctions de la CEDEAO contre le Niger, en représailles Cotonou a suspendu l’exportation du pétrole nigérien du port de Sèmè-Kpodji, contrairement à l'accord signé en 2019 entre les deux Etats et Wapco, la société chinoise qui gère l'oléoduc.
Les relations vont prendre un sérieux tournant avec l’arrestation et la béninoise a condamné trois Nigériens à 18 mois de prison avec sursis pour leur présence au port béninois de Sèmè-Kpodji, alors que Niamey affirme qu'il s'agissait d'employés de Wapco au Niger et donc que leur présence était légitime.