Cette session de formation des Journalistes sur le traitement de l'information relative aux droits humains dans les langues nationales s'est déroulée du 20 au 21 Août 2022 au Centre Presse de la RTN Zinder. L'objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des journalistes dans la connaissance des textes y relatifs, leurs appropriation pour un plus grand respect des droits des citoyens dans leurs productions.
C'est le Président du Conseil d'administration de la Maison de la Presse Ibrahim Harouna qui a prononcé l'allocation d'ouverture. " Dans le traitement de l'information en langues, des difficultés sont apparues en ce qui concerne la traduction des contenus et la maîtrise des vocabulaires altérant l'information donnée au public. A travers cette formation, les capacités des journalistes en langues seront renforcées dans la production des contenus (éditorial, reportage, émissions radiophoniques....) a-t-il souligné.
La promotion des droits humains par les journalistes en langues nationales est très importante pour assurer l'ancrage de ces valeurs dans nos sociétés confrontées à plusieurs défis notamment l'insécurité, etc. Dans certains pays, on compte parfois plusieurs langues locales: Au Niger on compte 8 langues, l'Afrique du Sud a 11 langues officielles, y compris l'anglais, tandis que l'Inde en compte 18. L'utilisation des langues locales dans le traitement et la diffusion de l'information est très complexe surtout quand le journaliste ne maîtrise pas la grammaire et le vocabulaire de ces langues devait-il ajouté
" Le problème devient encore plus complexe si votre langue de travail ne s'est pas suffisamment adaptée au monde en rapide évolution. Mais en dépit des difficultés, traitée l'information relative aux droits humains en langues nationales, par écrit, à la radio ou à la télévision , est essentiel pour informer un public plus large sur l'actualité , et permettre ainsi aux communautés d'être efficacement informées sur le l'évolution du monde" a martelé Ibrahim Harouna.
C'est pourquoi le Président du Conseil d'administration de la Maison de la Presse, a demandé aux participants, d'être assidus et attentifs, pendant tout au long des travaux afin d'en tirer des connaissances extrêmement utiles. Ce qui contribuera en un point douté, à la promotion des droits humains à travers les médias.
Il a par ailleurs salué le partenariat avec l'Ambassade de France au Niger, avec le soutien duquel cette formation est organisée.
Deux jours durant, plusieurs thématiques ont été présentées par d'éminents facilitateurs notamment le Président du Tribunal des Grandes Instances de Zinder Boubacar Mamadou Niandou et du Président de l’Observatoire des médias pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED) Jaharou Mamane. Il s'agit entre autres, de Généralités sur les Droits de l'homme ; des instruments juridiques de Promotion et de Protection des Droits de l'homme (instruments juridiques Nationaux, Régionaux et Internationaux).
Le président du Tribunal des Grandes Instances de Zinder a entretenu les participants sur l'organisation judiciaire du Niger et aussi sur la nouvelle loi relative à la tenue des sessions des chambres criminelles et ses avantages sur la durée de la détention.
Le président de l’ONIMED a pour sa part entretenu les journalistes et animateurs sur les techniques de Collecte, Traitement, diffusion et ou publication de l’information relative aux Droits Humains à travers les médias.
Le conférencier a mis l’accent sur le droit à la vie privée et à l’image dans le cadre du traitement de l’information.
Avant de rappeler aux médias leur devoir de promouvoir et protéger les droits des personnes vulnérables notamment les enfants, les jeunes filles, les personnes en situation de handicap, les personnes déplacées et les migrants.
Toutes ces thématiques ont suscité des questions les unes plus pertinentes que les autres auxquelles les facilitateurs ont apporté des réponses satisfaisantes.
Notons qu'à la fin des travaux, le SG du Conseil d'administration de la Maison de la Presse Sahirou Youssouf s'est dit réjouit de la qualité des échanges et le climat qui a prévalu. Pour sa part, le SG de l'association Nigérienne des Journalistes en Langues Oumarou Labaran s'est félicité de la prise en compte des langues nationales dans le programme des formations par la Maison de la Presse
Au paravent, le Président du Conseil d'administration de la Maison de Presse a demandé une minute de silence et une Fatiha pour le repos des âmes des collègues de l'association Alternative disparus suite à un accident de circulation survenu sur la route de Diffa et un prompt rétablissement aux blessés.