Après la France et la Suède, le Royaume-Uni et la cote d’Ivoire retirent leurs forces de la MINUSMA pour cause de la présence du groupe russe Wagner. L’annonce a été faite le lundi 14 novembre 2022. Les troupes britanniques et ivoiriennes sont déployées au Mali dans le cadre de la mission des Nations unies.
La Côte d'Ivoire a annoncé le retrait progressif de ses militaires et policiers engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dans une correspondance adressée au Bureau du Secrétaire Général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies à New York.
Même si la Cote d’Ivoire n’a pas donné les raisons du retrait progressif de leur contingent au Mali, l’on voit la crise qui perdure entre les autorités maliennes et ivoiriennes sur l’arrestation de 49 militaires ivoiriens à Bamako le 10 juillet dernier, accusés d'être des mercenaires.
Les forces britanniques sont quant à elles, censées rester pendant trois ans au Mali, au sein de la mission des Nations unies pour la stabilisation de la région. Leur retrait est annoncé par le ministre délégué aux armées James Heappey devant le parlement britannique. Le gouvernement britannique a justifié sa décision par la conséquence de : « deux coups d’État en trois ans » à Bamako et qui ont « miné les efforts internationaux pour parvenir à la paix ».
Autre motif du retrait, la proximité du gouvernement malien avec le groupe de mercenaires russe Wagner et accusé d’exactions. Londres « ne peut pas déployer son armée dans un pays dont le gouvernement n’est pas enclin à œuvrer pour la stabilité et la sécurité », explique James Heappey. Le ministre n’a pas donné de date précise pour le retrait des troupes britanniques, stationnées à Gao.
Toutefois, la grande britannique poursuivra le partenariat international en faveur de la stabilisation du Sahel.
Depuis 2020, le contingent britannique a déployé environ 300 militaires, dont 16 femmes. Dans le groupe, on retrouve des troupes de cavalerie, d’experts spécialisés en explosifs, des hommes en position de combat et un personnel médical.
Dans le Sahel, on reconnait ces soldats britanniques de la Minusma par leurs nombreux véhicules armés d'une technologie de pointe. Ayant le terrain comme métier, ils organisaient notamment des missions dans les zones difficiles d’accès : dans la région de Gao, mais également plus récemment dans le secteur des trois frontières (Mali, Niger et Burkina Faso).