Nous sommes tous émerveillés par le rêve américain, par la démocratie américaine et par la puissance des Etats Unis, ce pays où tout est possible, en termes de promotion humaine, d’accomplissement individuel et collectif.
Cependant, on ne peut pas ne pas s’indigner devant les excès que l’exception américaine autorise. Parmi ces excès, figure la liberté d’acquisition et de détention d’armes par les citoyens d’un pays qui, pourtant dispose de la plus puissante armée au monde ; des plus puissants services de renseignement et de sécurité. Des excès qui, malheureusement, conduisent à des tragédies comme cette fusillade du 24 mai 2022 où un adolescent abat froidement 19 mômes et deux de leurs enseignants dans leur école dans la ville d'Uvalde au Texas.
Devant un tel drame, on ne peut pas s’empêcher de s’étonner sur cette bizarrerie américaine qui permet à un adolescent de s’acheter une arme de guerre pour son anniversaire à la place d’une console de jeu ou d’un Smartphone.
Cela est d’autant plus incompréhensible que cette situation est soutenue par les lois américaines et défendue par les lobbys pro-arme, dont la puissante National Rifle Association (NRA), une association dont l’activité principale est de protéger le droit de posséder et de porter des armes.
Combien de temps les Etats Unis doivent-ils encore vivre ces drames répétitifs où d’innocentes personnes perdent leurs vies ? Le culte de la loi doit-il primer sur la préservation de la vie ? En définitive, le 2ème amendement de la constitution américaine qui consacre le droit et la liberté de disposer d’une arme ne consacre-t-il pas en même temps, dans le contexte actuel, le droit de tuer ?
Si dans beaucoup de domaines, les Etats Unis font rêver et donnent des leçons au monde entier, ces tueries à répétition, prouvent à suffisance la nécessité pour les lois d’évoluer selon le contexte, y compris dans les plus grandes démocraties.
Mamane Oumarou