Qualifiée d’historique, la rencontre de Séoul qui a débuté hier 4 juin 2024 a réuni vingt-cinq chefs d’État et des délégations de 48 pays africains du continent. L’objectif est pour Séoul d’approfondir les rapports économiques avec l’Afrique, particulièrement l’accès sur les ressources minérales du continent africain comme le cobalt ou le platine, importantes pour des secteurs technologiques allant de la fabrication de véhicules électriques à l’industrie de la défense et des semi-conducteurs de pointe.
Consciente de son retard par rapport à ses voisins chinois et japonais, la quatrième économie d’Asie veut aussi rattraper son retard sur ses relations avec les pays africains, notamment convoités pour leurs abondantes ressources naturelles, entre autres, les Etats-Unis, la Russie, la France, l’Inde, Turquie etc.
La Corée du Sud s’engage à accompagnement les Etats africains à travers des appuis au développement. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol dans son discours d’ouverture du sommet a annoncé d’ailleurs plusieurs milliards de dollars d’aide et de soutien à l’investissement pour l’Afrique. La Corée s’est engagé à doubler son aide publique au développement en faveur de l’Afrique pour atteindre 10 milliards de dollars d’ici à 2030, et à fournir 14 milliards de dollars de financements à l’exportation pour aider les entreprises coréennes à développer leurs échanges commerciaux et leurs investissements sur le continent.
En plus, dira Yoon Suk-yeol «nous contribuerons également activement aux efforts d’intégration économique régionale de l’Afrique par le biais de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui a été lancée en 2019»,
. La ZLECAf, est un accord de libre-échange rassemblant 54 pays, visant à harmoniser les tarifs douaniers sur tout le continent et qui entre progressivement en vigueur avec l’espoir de stimuler et doper le commerce intra-africain.
La Corée du Sud accroit sa coopération dans le domaine d’infrastructures et d’énergie avec les pays africains.
Des pays africains ont pris le devant
En marge du sommet, plusieurs pays (l’Ethiopie, Tanzanie) ont signé des accords avec Seoul. La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, et son homologue sud-coréen, ont signé un accord qui permettra à Dodoma de recevoir un montant global de 2,5 milliards de dollars de la part de Séoul entre 2024 et 2028.
Le même jour, l’Ethiopie a signé un accord de prêt d’un milliard de dollars sur quatre ans avec le pays asiatique pour financer des projets dans les domaines des infrastructures, de la science et la technologie, de la santé et du développement urbain, a rapporté la chaîne publique éthiopienne, Fana.
Aujourd’hui, les chefs d’entreprises sud-coréennes organiseront un sommet commercial axé sur l’investissement, le développement industriel et la sécurité alimentaire.