Conformément aux dispositions du code électoral, la campagne pour les élections municipale et régionale est lancée depuis ce mercredi 2 décembre 2020. Très tôt ce matin, les citoyens se sont réveillés avec des affiches et autres banderoles teintées aux couleurs des différentes formations politiques. Dans la capitale et dans les autres chefs-lieux de régions, les grandes artères et les sièges des partis politiques s’offrent un décor inhabituel. Dix jours durant, les candidats à ces élections vont sillonner les villes et villages du pays pour rencontrer leurs militants. L’un des enjeux de cette campagne électorale de l’année 2020, est le défi sécuritaire. Depuis cinq ans, plusieurs localités de la région de Diffa sont sous état d’urgence. Cette situation concerne également les régions de Tillabéri et de Tahoua.
A la situation sécuritaire vient se greffer la question de la pandémie de la covid-19 où l’on constate depuis quelques jours un rehaussement des cas de contamination au niveau des régions de Niamey, Tillabéri et Tahoua.
Quelle stratégie les partis politiques ont-ils adopté pour y faire face aux mesures barrières sans renoncer aux regroupements et autres meeting dans la tradition de campagne électorale au Niger. Comment plus de 90 partis politiques ont-ils s’organiser pour convaincre un électorat de plus en plus méfiants vis-à-vis des promesses électoralistes?
D’ores et déjà, beaucoup des formations politiques misent sur la mobilisation via les plates formes sociales. Surtout quand on sait que l’utilisation des réseaux sociaux s’est ancrée dans le milieu rural avec une préférence vers le WhatsApp. Ce qui pourrait être un moyen pragmatique pour toucher les militants de certaines zones d’insécurité et celles difficiles d’accès.
Ils sont 53 partis politiques qui sont en compétition dans la région de Niamey pour la conquête des sièges des conseillers dans la région de Niamey. Ces candidats se bousculent pour convaincre les 600.000 électeurs inscrits au niveau de la ville de Niamey.
Ces élections qui devaient intervenir depuis 2016 ont été à maintes reprises reportées pour des raisons diverses.
Après un bonus d’au moins un mandat, les conseils municipaux et régionaux vont finalement être renouvelés à l’issue du scrutin du 13 décembre prochain.
Ayant fait l’objet de tergiversation entre les formations politiques et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la date du 13 décembre qui va mettre fin au mandat interminable des élus locaux et autres délégués spéciaux nommés suite à la dissolution de nombreux conseils municipaux.
Ces élections vont permettre aux partis politiques de jauger leur force surtout pour les nouveaux venus qui sont d’ailleurs nombreux sur l’arène politique.
Les élections locales marqueront le début d’une série des scrutins à savoir : les législative et présidentielle, 1er tour qui interviendront le 27 décembre prochain et la possibilité du second tour de l’élection présidentielle prévue pour le 21 février 2021.