Dakar, le 01 Avril 2019
Le Niger et le Mali accueilleront la 5ème caravane des bailleurs du PO du 24 au 30 Avril prochain.
La caravane des bailleurs du PO de cette année, tout comme les précédentes, répond à l’ambition d’élargir les moments d’échange entre les parties prenantes du PO. Elle offre un moment exceptionnel pour soutenir les pays dans leurs efforts de mise en œuvre des PANB de célébrer les succès, d’analyser les facteurs qui entravent l’accélération des interventions et de convenir des solutions à y porter. C’est aussi l’occasion de faire un plaidoyer auprès les diverses parties prenantes du PO dont les hautes autorités du pays pour le respect des engagements pris auprès du PO et de FP2020.
Cette édition sera la 5ème du genre. La caravane visitera 2 pays : le Niger du 24 au 26 Avril et le Mali du 29 au 30 Avril.
La contribution du Niger durant ces 3 années est de 141 000 femmes additionnelles sur 182 000 attendues en 2018. Ainsi, le défi pour le Niger est de résorber ce retard de 41 000 femmes additionnelles et d’intensifier les interventions pour atteindre son objectif de 2020.
En effet, la mise en œuvre du PANB du Niger fait face à plusieurs difficultés parmi lesquelles : le renforcement de la chaine d’approvisionnement, l’insuffisance du suivi et de coordination des acteurs et des interventions, l’absence de données actualisées pour la prise de décision, et l’insuffisance de mobilisation des ressources.
En ce qui concerne le Mali, il a pu avoir 113 000 femmes additionnelles sur 161 000 attendues en 2018. Le pays doit donc rattraper un retard de 48 000 femmes additionnelles pour atteindre les objectifs collectifs d’ici 2020.
Parmi les difficultés que rencontre le Mali dans la mise en oeuvre de son PANB, on peut noter: la sécurisation de la chaine d’approvisionnement produits contraceptifs, la mauvaise répartition du personnel résultant de la crise sécuritaire, l’insuffisance du suivi et de coordination des acteurs et des interventions, la faible implication des jeunes, les occasions de PF manquées dont la faible utilisation de la PF postpartum, et l’insuffisance de mobilisation des ressources.
Les priorités des acteurs de la SR/PF au Niger et au Mali sont similaires. Elles comprennent l’importance de la prise en compte des jeunes avec des besoins non satisfaits ; le renforcement de la collaboration avec le ministère de la jeunesse afin que les CECOJE, les infirmeries d’écoles et d’universités intègrent les services adaptés aux besoins des jeunes ; le renforcement de la chaine d’approvisionnement ; le passage à l’échelle de la délégation des tâches y compris l’expansion de DMPA-SC ;
Plus spécifiquement pour le Mali, l’intégration effective de la PF/SMNI/Nutrition y compris dans la vaccination et pour le Niger, le renforcement des structures sanitaires avec des agents de santé qualifiés en l’offre de services de qualité (SONU, Soins infantiles/vaccination…) y compris la PF postpartum.
Près de 50 personnes participeront à cette caravane parmi lesquelles des représentants des bailleurs de fonds, des partenaires techniques, des organisations de la société civile et des représentants des gouvernements. Ils séjourneront pendant 3 jours au Niger et 2 jours au Mali dans pour y avoir de larges concertations sur les progrès, les défis et perspectives dans la mise en œuvre des diverses composantes des Plans d’Action Nationaux Budgétisés de PF.
A propos du Partenariat De Ouagadougou
Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé lors de la Conférence Régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale tenue à Ouagadougou au Burkina Faso en février 2011 par les 9 gouvernements des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et leurs partenaires techniques et financiers pour accélérer les progrès dans l’utilisation des services de planification familiale au Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo.
Le Partenariat de Ouagadougou est basé sur deux principes. Il mise sur une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds pour optimiser leurs soutiens aux pays et également sur une collaboration et coopération aux niveaux national et régional pour remédier au taux élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.