Hebdomadaire Nigérien d'Analyses et d'Informations Générales

La lutte contre le changement climatique exige un état d'esprit différent

MINISTRE BRES

                                                           Sonia Guajajara est la ministre brésilienne des peuples indigènes.

Les catastrophes climatiques qui se déroulent dans le monde entier – notamment les inondations sans précédent au Brésil, en Afrique et en Chine, les vagues de chaleur en Asie et au Moyen-Orient et les sécheresses persistantes en Europe et en Amérique latine – montrent que la planète est arrivée à un moment critique. Heureusement, nous pouvons encore saisir l'occasion de redéfinir nos paradigmes de développement économique et social.

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Les gouvernements doivent agir pour prévenir le cancer du col de l’utérus

 

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traitement contre le cancer en Afrique cas de la Guinée

 

essica Pettway, célèbre influenceuse beauté, mode et style de vie sur YouTube, est décédée le mois dernier à l’âge de 36 ans. Sa mort prématurée – et celle d’innombrables autres femmes – aurait probablement pu être évitée grâce au vaccin existant, efficace contre l’infection à papillomavirus humain (HPV) responsable de près de 95 % des cancers du col de l’utérus. Malheureusement, le nombre de perssones vaccinées est loin d’être suffisant.

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Migration : Les envois de fonds devraient repartir à la hausse en 2024

migrants

Selon la dernière édition de la Note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont marqué le pas en 2023. Elles se seraient élevées à 656 milliards d’euros soit plus de 436 milliards de FCFA, alors qu’elles avaient fortement progressé sur la période 2021-2022.

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Les besoins urgents des pays en développement face au réchauffement climatiq

inondation urbaine niger

                                                  Lors des innondation qui ont touché la péripherie de Niamey-Niger

Un défi sans précédent d'aussi grande ampleur et aussi menaçant que le réchauffement climatique appelle à une pensée originale et audacieuse et à une action rapide. Or depuis la pandémie de COVID-19 et l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les tensions géopolitiques qui dominent l'actualité mondiale font passer à l'arrière-plan les mesures collectives pour faire face à ce défi existentiel.

Lors de la pandémie, anticipant ce qui attendait leurs pays, les ministres des Finances de l'Afrique ont appelé à un plan de secours de 100 milliards de dollars. Néanmoins 4 ans plus tard, le service de leur dette dépassant le montant des capitaux entrants, le flux net de capitaux à destination des pays en développement est devenu négatif. Autrement dit, en raison de la montée en flèche du service de la dette (due notamment à la hausse des taux d'intérêt) et sans financement extérieur, ces pays versent davantage d'argent à leurs créanciers, essentiellement dans les pays riches. Il est donc d'une importance vitale pour eux que l'UE respecte pleinement ses engagements à leur égard (par exemple le versement de 150 milliards d'euros prévu par le programme Global Gateway de l'UE pour l'Afrique,).

Le président américain Joe Biden et le président kenyan William Ruto ont reconnu ces défis dans leur déclaration Vision Nairobi-Washington du mois dernier en s'engageant à ce que "les pays très ambitieux n'aient pas à choisir entre le service de leur dette et les investissements nécessaires à leur avenir". Le gouvernement de Biden reconnaît que des flux financiers nets positifs sont essentiels pour aider les pays à répondre à la crise climatique et à mettre en place des systèmes de production d'énergie à faible émission de carbone.

Comme l'a récemment rappelé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, il y a 80% de chances que la température moyenne mondiale augmente temporairement de plus de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels au cours d'au moins l'une des cinq prochaines années. La bataille pour maintenir le réchauffement climatique en dessous du seuil établi par l'accord de Paris sur le climat sera gagnée ou perdue au cours de la présente décennie. Les investissements et les innovations nécessaires doivent être réalisés dès maintenant.

Des pays comme le Nigéria et la Sierra Leone élaborent des plans de croissance verte et lancent des programmes d'investissement axés sur les énergies renouvelables et les infrastructures résistantes au changement climatique ; la Barbade vient de présenter son propre plan d'investissement 2035 pour parvenir à la prospérité et à la résilience. Mais ces politiques nécessitent un financement.

Les propositions de l'initiative de Bridgetown destinées à réformer l'architecture financière mondiale pourraient susciter les changements nécessaires. Le G20 a déjà réagi en cherchant à instaurer un impôt sur la fortune qui pourrait rapporter quelques 250 milliards de dollars de nouveaux financements, et nous pourrions réunir jusqu'à 1000 milliards de dollars supplémentaires de prêts à faible coût grâce au bilan des banques multilatérales de développement (BMD). Par ailleurs, en ajoutant des clauses climatiques aux contrats d'emprunt, les pays en développement peuvent préserver la marge de manœuvre budgétaire dont ils ont besoin pour répondre à des crises climatiques majeurs.

Nous devons faire davantage. En mai, le conseil d'administration du FMI a donné son accord à l'utilisation des droits de tirage spéciaux (DTS, l'unité de compte du FMI) en tant que capital hybride, ce qui permettra aux BMD d'élargir leur bilan. C'est un bon début, mais les pays du G20 doivent engager les DTS nécessaires pour tirer parti de cette innovation financière.

Nous devons également veiller à ce que les financements concessionnels (prêts assortis de conditions favorables) continuent d'être accordés aux pays les plus vulnérables et les plus touchés par le changement climatique. Un tiers des pays éligibles au soutien de l'Association internationale de développement de la Banque mondiale sont plus pauvres aujourd'hui qu'ils ne l'étaient avant la pandémie de COVID-19.

Les pays membres de l'Association internationale de développement représentent environ 20% de la production mondiale d'étain, de cuivre et d'or, ils disposent donc d'un potentiel économique important. Beaucoup d'entre eux possèdent des gisements de minéraux essentiels à la transition énergétique et la plupart sont bien placés pour tirer parti de l'énergie solaire (grâce à un ensoleillement abondant). Mais ils sont pauvres en énergie et auront besoin d'une aide technique et financière pour apporter l'électricité à 300 millions de personnes qui en sont dépourvues, comme le prévoit un nouveau programme de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. Pour parvenir à une reconstitution ambitieuse du fonds de l'Association internationale de développement dans le courant de l'année et débloquer 120 milliards de dollars sous forme de subventions et de prêts, les actionnaires de la Banque mondiale doivent apporter de nouvelles ressources.

Les pays à revenu intermédiaire, en particulier les 20 pays les plus vulnérables (on en compte aujourd'hui 68) ont également besoin urgent d'un meilleur accès aux subventions et aux capitaux à long terme. Les petits Etats insulaires en développement ne doivent pas être pénalisés pour leurs bonnes performances en étant contraints de "sortir" de l'Association internationale de développement. Ils se trouveraient à la merci des marchés financiers alors qu'ils ont toujours besoin d'un financement rapide et abordable pour renforcer leur résilience et s'assurer contre les crises climatiques de longue durée. Le Fonds fiduciaire pour la résilience et la viabilité du FMI a fait preuve de la réactivité voulue pour répondre aux besoins des pays vulnérables à revenu faible ou intermédiaire en matière de financement à long terme et abordable. Mais d'autres facilités de ce type et des mécanismes connexes comme les garanties sont nécessaires pour accélérer les progrès au cours de la prochaine décennie.

Nous devons continuer à réduire le coût des capitaux pour tous les pays qui veulent investir dans la transition énergétique. Nos propres pays doivent payer un surcoût lorsqu'ils empruntent sur les marchés financiers, notamment parce que les agences de notation ne tiennent pas totalement en compte les conditions auxquelles nous sommes confrontés. Cette situation est à la fois injuste et déraisonnable. S'attaquer au surcoût des emprunts auprès du FMI (rien qu'en 2023 il s'élevait à 1,9 milliards de dollars) serait un premier pas dans la bonne direction et rendrait l'investissement attractif.

Nous devons aussi continuer à fournir des liquidités aux pays en développement grâce à une nouvelle émission de DTS. C'est d'autant plus aisé que cela stabiliserait les taux de change et faciliterait la gestion de la dette sans pousser à l'inflation. Enfin, nous devons parvenir à un marché du carbone qui soit fonctionnel pour lutter contre la pollution et orienter les ressources vers les énergies propres. C'est avenir de la planète qui est en jeu; nous devons agir maintenant et à l'échelle voulue.

 

Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz

Mia Amor Mottley est Première ministre et ministre des Finance de la Barbade.

 Wale Edun est ministre des Finances du Nigéria et président du Forum des gouverneurs africains de la Banque mondiale. 

 

Copyright: Project Syndicate, 2024.
www.project-syndicate.org

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Afrique de l’ouest : La Vice-Secrétaire générale de l’ONU invite à adapter les valeurs de la démocratie aux réalités locales

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La haute fonctionnaire ouest-africaine a estimé que « les valeurs de la démocratie et de la bonne gouvernance sont toujours d'actualité dans notre région. « Mais les évolutions récentes nous montrent que les populations remettent en question nos modèles de démocratie et qu'il convient de les adapter aux réalités locales », a souligné Mme Mohammed lors d'un événement de haut niveau commémorant le 49e anniversaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

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Plus de 70 entraves au travail des reporters en trois ans : le journalisme à la croisée des chemins au Sénégal

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Reporters sans frontières (RSF) révèle dans son nouveau rapport, “Le journalisme sénégalais à la croisée des chemins”, qu’en trois ans, de 2021 à 2024, plus de 60 journalistes ont été arrêtés, agressés, interpellés ou détenus. La polarisation, les ingérences politiques et la désinformation se sont accentuées. Face à ce tableau inquiétant, l’arrivée au pouvoir de nouvelles autorités au Sénégal est une opportunité pour que le visage balafré des médias cicatrise, et que le pays redevienne moteur dans la défense du droit à l’information dans l’ensemble de la région et en Afrique.

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Élections apaisées au Togo : les OSC et les partenaires saluent l’élan démocratique et la maturité de la population

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Les togolais viennent de voter leurs nouveaux députés et ses conseillers régionaux lors du double scrutin de ce lundi 29 avril 2024. Ces opérations de vote se sont déroulées dans le calme et en toute sérénité. Cet état de fait participe, selon certains acteurs, de la maturité du peuple togolais dans sa majorité.

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Fin de l’accord militaire avec le Niger: Les États-Unis entament des négociations sur le retrait de leurs militaires

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L'ambassadrice américaine au Niger Kathleen Fitz Gibbon et le major-général Kenneth Ekman, directeur de la stratégie, de l'engagement et des programmes du Commandement américain pour l'Afrique, rencontreront les responsables du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ce jour 25 avril à Niamey, à Niamey, selon le Département d'État américain.

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Sahel-CEDEAO : Le Niger, le Mali et le Burkina annonce leur retrait de l’instance communautaire

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                               Les trois dirigeants du Burkina, du Niger et du Mali 

Moins de 48 heures après l’échec du premier round de négociations entre les autorités nigériennes et la CEDEAO le 25 janvier 2024, les trois pays dirigés par les militaires et regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel, décident avec effet immédiat, ce jour 28 janvier 2024 de se retirer des instances de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
A travers un communiqué rendu public par le ministre nigérien porte-parole du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, « leurs excellences le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colenel Assimi Goîta et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger ».

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                                         .... les chefs d'Etat de la CEDEAO lors de la conference qui a sanctionnée le Niger suite au coup d'Etat du 26 juillet 2023

Les raisons évoquées sont entre autres, l’éloignement de l’organisation ouest africaine de ces idéaux fondateurs ; l’influence sur la CEDEAO des puissances étrangères, trahissant du coup ses principes fondateurs et notamment les sanctions injustes et illégales imposées aux populations.

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