Mme Helene Ayika Traoré, communicatrice et femme leader
Célébrée le 13 Mai de chaque année, la journée nationale de la femme revêt un moment historique pour la femme nigérienne en particulier et pour le pays en général. Pour rappel le 13 mai de 1991, lors des préparatifs de la Conférence Nationale Souveraine qui aurait marqué un départ décisif du Niger vers la démocratie, des milliers de femmes ont marché à travers la ville jusqu’à la primature pour exiger leur meilleure représentation dans la commission préparatoire de cette rencontre.
L’année suivante, précisément le 25 novembre, la date du 13 mai fut consacrée par l’Assemblée nationale « journée nationale de la femme nigérienne ». Une lutte bien méritée qui vise l’émancipation de celles-ci.
Au Niger, la femme occupe une place importante et le quotidien du pays passe par elles. Que ça soit à la maison, à l’école, dans les marchés, aux bureaux, dans les centres de santé, dans les structures syndicats. Elles sont aussi présentes dans les Forces Armées, on les retrouve également dans plusieurs métiers réservés exclusivement autrefois par des hommes. Aujourd’hui on parle des femmes ministres, ambassadrices, gouverneure (Aichatou Kané Boulama), des femmes préfètes, électriciennes, mécaniciennes, entrepreneures, des maçonnes, des ingénieures, des spécialistes de prises de vue, techniciennes, journalistes, dans des services de gardiennage, magistrates, avocates, docteurs, sportives, même une pilote de l’armée de l’air (Ouma Laouali première femme nigérienne pilote), pour ne citer que celles-là.
Elles sont également nombreuses les nigériennes qui symbolisent les couleurs nationales hors frontières nigériennes. On nomme ici, Mme Helene Ayika Traoré, qui a œuvré dans plusieurs domaines et grandes institutions nationales et internationales, dont l’UNICEF, etc. Elle a marqué son passage au niveau de la télévision nationale d’une empreinte indélébile. Conseillère au ministère de la communication, aujourd’hui elle dispose d’un cabinet de consultation en communication et est active dans la société civile où elle milite en faveur des droits de la femme.
Mme Ibrahim Aminata Dioffo, journaliste
Dans le domaine de la presse, les femmes journalistes jouent un rôle capital pour le rayonnement de la profession. Celles-ci sont à l’image de Mariama Keita, la première femme journaliste nigérienne. Parmi ces professionnelles de médias, on cite Mme Ibrahim Aminata Dioffo connue sous le nom d’Amina Dioffo. Elle est l’une des meilleures journalistes et présentatrices du pays. Ayant débuté sa carrière journalistique depuis 2016, Amina Dioffo a su se démarquer grâce à sa voix éloquente. Elle est lauréate deux fois lors des concours de meilleures œuvres journalistique en 2017 et 2018 organisés par l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-NIGER).
De la Radiotélévision Ténéré, à la Radiotélévision Niger 24 et correspondante en langue fulfulde à RFI, Amina Dioffo, a fait un passage ineffaçable. Passionnée du métier de journaliste depuis son jeune âge, elle a su dégager tout son potentiel. Au cours de son parcours, Amina Dioffo a réalisé des grands reportages ainsi que des enquêtes qui lui ont permis l’ouverture de plusieurs autres opportunités en cours de réalisation. Elle a également participé à une multitude de formations dans presque tous les domaines, ce qui lui a permis de faire la découverte de plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest.
Quand on parle du professionnalisme dudit métier, on peut ne pas oublier le nom de Rachida Ousmane. Journaliste reporter d’images et présentatrice des éditions du journal parlé et télévisées ainsi que l’émission “club des femmes” depuis 2019 au groupe de presse privé Canal3 Niger. Elle évolue également dans le secteur de la presse écrite à travers les différents écrits dans les colonnes du journal Le Hérisson. Passionnée de la profesion depuis son enfance, elle est diplomée en communication des entreprises. Elle raconte qu’elle s’est engagée dans le journalisme lorqu’elle faisait son stage pratique au groupe de presse niger pour une durée de 6 mois. “Je voudrais vous notifier que ce stage a été possible grâce à l’intervention de feu SanoussTambari JACKOU, à qui je rends un hommage vraiment mérité”, a t elle fait savoir. D’une experience à une autre, elle s’est retrouvée dans une ONG ‘Cinéma Numérique Ambulant’’ pour allier la théorie à la pratique. Elle fut également restée à la television Tambara ou elle occupa le statut de stagiaire . Après six mois de stages, Rachida Ousmane était toujours en phase d’essai et à quelques temps après, l’administration de Tambara lui octroie son premier contrat. Cette collaboration a duré 3 ans. Elle s’est orientée ensuite vers la television canal 3.
Rachida Ousmane, journaliste
Du haut de ses 9 ans d’expérience dans le monde de la presse, Rachida Ousmane s’est spécialisée dans le journalisme d’investigation. C’est qui lui a permis de beneficier des appuis des organisations telles que la CENOZO (Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest) et IPAO (Institut Panos Afrique de l’Ouest) dans son projet ‘’Open climate reporting initiative’’. Egalement lauréate de deux prix dans ce genre journalistique. En 2020, elle a remporté le deuxième prix de la deuxième promotion du concours femmes journalistes en multimédia et enquêtes journalistiques au Niger, initié par l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-NIGER). La même année, elle a raflé le prix spécial Mariama KEITA, catégorie jeune talent.
Malgré le parcours exceptionnel de ces deux figures emblématique de la presse nigérienne, elles rencontrent quotidiennement des obsctales nés des préjugés et d’harcelement. Ce qui entrave leur progression au sein du travil. “Abandonner et décourager”, ne font pas partir de leur vocabulaire. Determinées avec entrain , cran, sagesse et philosophie qu’elles surmontent ces difficultés.
Outres le combat mené par les femmes « intellectuelles » pour le développement du pays, celles des zones rurales du Niger où sévissent précarité et vulnérabilité, certaines femmes de ces localités s’adonnent à plusieurs activités. Pendant que certaines travaillent le champ, d’autres se consacrent plutôt à la vente du sable’. On appelle cette activité ‘Tagala’. Le bâton porté sur les épaules des femmes avec deux sceaux aux bouts remplis de sable qu’elles ramassent dans les carrières ou aux alentours du fleuve Niger. Le sable ramassé, est tamisé et puis versé dans des tasses. Ensuite il faudra tourner en ville pour vendre le produit. Le prix du tagala varie selon la tasse. Il y a pour 200 FCFA ou 500 FCFA ou encore plus. La majorité des femmes qui vendent le tagala viennent des villages environnant de la capitale. Ce business leur permet de subvenir à leurs besoins et prendre soins de leurs familles. Elles proposent le plus souvent leur marchandise aux maçons ou à d’autres clients intéressés. Ces femmes en question laissent leurs familles au village pour venir à la recherche d’un mieux-être en ville ou dans d’autres contrées.