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Abuja, le 16 décembre 2024 – La 15e Assemblée générale biannuelle et la Conférence scientifique de l’Académie africaine des sciences (AAS) tenue à Abuja, au Nigéria, du 9 au 12 décembre 2024, s’est ouverte sur de puissants appels à la souveraineté scientifique de l’Afrique et à un investissement renouvelé dans les capacités de recherche du continent.

L’événement de quatre jours, dont le thème est : « Renforcer et faire progresser l’entreprise scientifique de l’Afrique » (Empowering and Advancing Africa's Scientific Enterprise), réunit d’éminentes voix africaines de la science et de la politique de développement
Kevin Chika Urama, économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement, a souligné dans son discours d’ouverture, le riche patrimoine scientifique de l’Afrique tout en insistant sur le besoin urgent de réformer la manière dont le continent aborde l’entreprise scientifique.
« L’Afrique a connu de grands débuts dans le façonnage de la science et de la technologie mondiales », a noté M. Urama, citant des réalisations historiques allant de la fabrication des premiers outils aux observations astronomiques. « Cependant, l’état actuel de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) en Afrique soulève de nombreuses questions. Moins de 1 % de tous les brevets délivrés dans le monde en 2023 concernaient des particuliers ou des entreprises africaines. »
La conférence intervient à un moment crucial, la présidente de l’AAS, Mme Lise Korsten, faisant état d’une augmentation de 135 % des publications scientifiques africaines entre 2014 et 2022. Malgré ces progrès, M. Urama a souligné plusieurs défis importants auxquels le continent est confronté.
Il a souligné la marginalisation continue des connaissances et de la voix scientifiques africaines dans le discours mondial, ainsi que le sous-financement persistant des institutions de recherche. La plupart des pays africains ne parviennent toujours pas à atteindre l’objectif d’investissement de 1 % du PIB dans la recherche et le développement fixé par l’Union africaine. La situation est rendue encore plus complexe par l’importante fuite des cerveaux, avec des pertes annuelles d’environ deux milliards de dollars dans le seul secteur de la santé sur le continent, selon la Fondation Mo Ibrahim.
M. Urama a exploré des stratégies visant à améliorer la productivité et la pertinence de l’entreprise scientifique africaine pour le développement de l’Afrique. Il a souligné l’importance de restaurer la confiance dans la science et les scientifiques africains, tout en accélérant les investissements publics et privés dans la recherche et le développement et dans les infrastructures scientifiques, afin d’améliorer la productivité factorielle en Afrique. Ses recommandations comprennent la réforme des politiques monétaires et fiscales pour rendre les investissements scientifiques plus attractifs, la réorientation de la recherche vers des solutions pratiques aux défis du développement de l’Afrique, la mise à profit de la circulation des cerveaux et des partenariats internationaux, et la mobilisation de l’épargne et des capitaux nationaux en faveur de la science et de l’innovation.
Friday Okonofua, secrétaire général de l’AAS, a souligné l’approche globale de la conférence visant à donner une nouvelle image à l’Académie et à renforcer son impact sur le développement de l’Afrique.

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