En visite au Niger, le Secrétaire Général de la ZLECAf a fait aux plus hautes autorités du pays, l’état de la mise en œuvre de l’agenda de la zone des libres échanges africains et de la réunion récente du conseil des ministres en charge du commerce de cette organisation. M. Wamkelé Mene a évoqué des succès enregistrés et des défis auxquels son équipe fait face. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda de la Zone, le secrétaire général de la ZLECAF a besoin de l’appui continu et du leadership du Niger.
Le Niger par le biais du Premier ministre nigérien a réaffirmé sa volonté de continuer à appuyer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale. Le processus de la ZLECAF jusqu’à son lancement officiel en 2019 à Niamey a été porté par le Niger à travers le leadership de l’ancien Président Issoufou Mahamadou.
Initiative lancée en janvier 2012, la ZLECAF est une des composantes de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. La ZLECAf établit un marché unique pour les biens et services fabriqués en Afrique, élimine les droits de douane de 90 % et s'attaque aux barrières non tarifaires telles que les délais douaniers. Les droits de douane devront être supprimés à une échéance ultérieure pour 7% des lignes tarifaires.
La ZLECAf créera un marché africain unique pour les biens et les services, couvrant 1,2 milliards de personnes et un produit intérieur brut combiné de 3 milliards de Dollars des Etats-Unis, grâce à l’élimination progressive des droits de douane, à la suppression des barrières non tarifaires, à la coopération en matière d’accords douaniers et de domaines connexes, à la libéralisation du commerce des services et au développement de disciplines africaines sur les droits de propriété intellectuelle, l’investissement, la concurrence et le commerce électronique.
L’accord sur la ZLECAf est signé par 54 sur 55 Etats membres de l’UA (Excepté l’Erythrée), alors que 38 Etats l’ont ratifié et déposé leurs instruments.
Conditions de la réussite de la ZLECAf
Selon une étude sur les conditions de réussite dans la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange continental africain,parrainée par l’agence de développement de l’Union Africaine, pour amplifier les avantages de la ZLECAF, il faudrait entre autres ; Réduire les obstacles non tarifaires au commerce; Améliorer la diversification des exportations pour le commerce intra-africain, notamment par l’augmentation de la production manufacturière; Renforcer la surveillance des flux transfrontaliers de biens et de services.
Une autre option pour atténuer les coûts dans le cadre de la ZLECAf, consiste entre autres, à créer un mécanisme de règlement des différends pour résoudre les questions qui se posent entre les États membres; Envisager un Fonds de développement de l’Union africaine qui pourrait soutenir les pays qui connaissent des bouleversements sociaux en raison d’une plus grande ouverture commerciale en investissant dans le capital humain, les infrastructures et l’amélioration de la gouvernance.
La véritable condition de réussite de la mise en œuvre de la ZLECAf est la volonté des dirigeants africains de défendre une politique qui exigera une coordination, une collaboration et un consensus qui répondent efficacement aux bouleversements sociaux probables.
Mais la voie à suivre est claire : les transformations africaines ouvrent la voie à une intégration continentale plus poussée et la ZLECAf est un pilier de ce progrès.