L’annonce a été faite lors du dernier Conseil des Ministres du jeudi 7 octobre 2021 à travers une communication présentée par le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Entreprenariat des jeunes. Le Ministre Moctar Gado Sabo a dans sa communication a notifié l’enregistrement de quatre (4) produits du Niger en Indications Géographiques (IG) et Marques Collectives (MC) à l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).
Il s’agit de : L’oignon violet de Galmi » et du «Kilichi du Niger» pour l’enregistrement en IG; du « Tchoukou du Niger» et « de la peau de la Chèvre Rousse de Maradi » pour l’enregistrement en MC. L’annonce d’enregistrement de ces produits phares très prisés au Niger et dans le reste du monde a été très bien accueillie au niveau de l’opinion publique nationale.
S’agissant de l’oignon de Galmi qui est exporté dans la sous-région, la décision a même tardé selon plusieurs observateurs d’autant plus que la question de la labélisation faisait l’objet de convoitise par certains pays qui voulait s’approprier du violet de Galimi.
Le kilishi, cette viande séchée qui est aussi une spécialité du Niger est très prisé chez les consommateurs africains voire au-delà. En dehors de sa labélisation, l’Etat doit aussi songer à moderniser les conditions dans lesquelles le kilishi est produit.
Certes des progrès ont été enregistrés avec l’appui du Projet de la Production en Afrique de l’Ouest (PPAO) qui a formé les vendeurs de kilishi en mettant à leur disposition des kiosques et des emballages pour des meilleurs conditions d’hygiène dans la vente du kilishi.
Le 3ème produit labélisé, c’est le tchoucou, ce fromage fabriqué localement à base de lait des animaux tels que la chèvre, le chameau ou la vache, est aussi une exclusivité du Niger.
La peau de la chèvre Rousse de Maradi est le 4ème produit qui a été enregistré comme marque collective à l’Organisation de la Propriété intellectuelle. La chèvre rousse de Maradi est une race de chèvre qui se distingue par sa taille et la couleur de sa peau.
A travers la protection de ces quatre (4) produits, le Ministre du commerce et de l’entreprenariat des jeunes vient de sauver ces labels qui font la fierté des Nigériens de toute tentative d’usurpation par d’autres pays.
Après la labélisation, l’autre défi à relever est celui de la modernisation dans la production et surtout la transformation de ces produits notamment l’oignon qui est le plus exposé à un problème de conservation.
Pour le fromage, la question de sa transformation et surtout de son industrialisation apportera plus pour les transformateurs de ce produit qui est jusque-là produit de manière artisanale.