Visiblement, le gouvernement nigérien tarde à faire appliquer la loi interdisant l’importation des sachets plastiques. Devant les parlementaires, le ministre de l’environnement, M. Almoustapha Garba a laissé entendre que de 2016 à avril 2019, près de 15.488 tonnes de matière plastiques ont été importées pour une valeur de 3.993.057.168 FCFA et des recettes de l’ordre 1.547.068.821.
Se dire que l’effectivité de la loi portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de l’utilisation et du stockage des sachets et des emballages en plastique n’est pas l’ordre du jour en dépit de l’entrée en vigueur de cette loi adoptée le 5 novembre 2014.Elle avait un délai moratoire de 6 mois pour permettre aux commerçants d’écouler le stock existant.
Le ministre en charge de l’environnement d’expliquer que le problème qui se pose au niveau des services douaniers est la distinction entre les sachets plastiques biodégradables qui ne sont pas interdits et les sachets plastiques souples à basse densité interdits eux à l’importation.
Le ministre de l’environnement annonce des mesures pour favoriser la mise en vigueur de la loi et de son décret d’application, notamment, la poursuite à tous les niveaux de campagne de sensibilisation au profit des acteurs concernés ; de rappeler aux services douaniers la nécessité d’une application stricte des directives en la matière ; de doter de la brigade sanitaire , de la Douane Nigérienne sur les principaux axes d’entrée en appareil de contrôle de la qualité des sachets et emballages en plastique ; faire la promotion de l’utilisation des emballages.