Gaya compte parmi les localités les plus impactées par la fermeture des frontières du Bénin et du Nigéria du fait de sa confluence entre Malanville et Kamba. Cette situation a des répercussions, à savoir la rupture des activités économiques entre Gaya et Malan-ville entrainant la hausse des prix de certaines denrées alimentaires telles que, le riz, le maïs, la farine de manioc (gari), les légumes ainsi que les fruits dont l’ananas.
Pour s’adapter à la situation qui prévaut, la population de dendi s’est reversée dans d’autres activités génératrices de revenu, notamment l’exercice du métier de dockers, de piroguier ainsi que de chauffeurs mototaxi et tricycles etc. C’est le cas de Moumouni Abdoulaye âgé d’une quarantaine d’année qui par le passé offrait ses services de cordonnier à Malan-ville, est aujourd’hui devenu chauffeur de taxi moto depuis plus de deux mois. « C’est vrai que je ne gagne pas comme auparavant mais avec cette activité j’arrive quand même à gérer les dépenses quotidiennes de ma famille. Lorsque j’exerçais le métier de cordonnier par jour j’encaisse des bénéfices importants, mais avec la mototaxi, je cherche juste de quoi nourrir la famille pour la journée après avoir enlevé l’argent de l’essence », a-t-il confié.