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Lutte contre le paludisme : Des journalistes des pays les plus touchés formés à Genève

A l’initiative du Partenaire Pour en Finir avec le Paludisme, dix (10) journalistes des pays les plus touchés par le paludisme dans le monde à savoir : le Niger, le Nigeria, le Ghana, la République Démocratique du Congo, le Burkina Faso, le Mali, la Mozambique, l’Ouganda, la Tanzanie et l’Inde ont été formés du 19 au 23 Mai 2019 par des experts à Genève en Suisse. C’était en marge de la 72eme Assemblée Mondiale de la Santé et de la célébration du 20eme anniversaire de sa création.

La rencontre de Genève avec les hommes des médias a été conçue pour les informer de toute une série d’initiatives menées par les partenaires regroupé sous le nom de Roll Back Malaria (RMB) afin de mettre un terme au paludisme. Il s’agit aussi pour les journalistes de se familiariser avec les actions jusque-là entreprises par le RBM et ses partenaires dans la lutte contre le paludisme. Pendant quatre jours, les participants ont été édifiés sur les recherches les plus récentes en matière de prévention et de traitement du paludisme, les avantages économiques liés à l’élimination de cette maladie, ainsi que le pouvoir de la société civile et le rôle des dirigeants nationaux dans la lutte contre cette maladie.

Fondé en 1998 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (l’UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale (BM) sous le nom « Roll Back Malaria » qui signifie « Faire reculer le paludisme », le programme vise à coordonner la réponse mondiale face à cette maladie. Par la suite, il a été renommé « Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme », afin de souligner la possibilité qu’a le monde de mettre un terme à la maladie.

Cette plate-forme mondiale regroupe plus de 500 partenaires, dont les pays impaludés, leurs partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et communautaires, les fondations et les institutions du monde universitaire et de la recherche.

Le paludisme, il faut le souligner constitue aujourd’hui un problème de santé publique dans beaucoup des pays du monde tels que le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Selon Alastair Robb responsable technique en charge de l’élaboration du Rapport sur le paludisme dans le monde au sein du Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS, chaque année le paludisme tue 435 000 personnes , toutes les deux minutes un enfant meurt à cause du paludisme et cette maladie a un impact annuel de plus de 12 milliards de dollars pour l’économie africaine. Même si des progrès ont été enregistrés de 2010 à 2015, la moitié de la planète est toujours exposée au risque de contracter cette maladie pourtant évitable et traitable.

C’est pourquoi, pour concrétiser sa vision d’un monde sans paludisme, le Partenariat RBM s’aligne sur les objectifs de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 de l’OMS. Aussi, le document-cadre Action et investissement du Partenariat RBM pour vaincre le paludisme de 2016 à 2030 (AIM) positionne le paludisme parmi les priorités de l’agenda du développement. Il montre que la réduction et l’élimination du paludisme créent des sociétés plus saines, plus équitables et plus prospères, et promeuvent une réponse globalement inclusive et multisectorielle.

Cependant, la question du financement du paludisme reste aussi une préoccupation pour le Partenariat. Pour Alastair Robb, il faut 6,5 milliards de dollars pour la recherche et le développement des outils de lutte contre le paludisme dans le monde.

Selon une note de l’Initiative pour l’élimination du paludisme au Sahel, le financement de la lutte contre le paludisme en 2016 était de 179 millions de dollars pour une contribution des pays du Sahel de 25 millions de dollars. Pourtant, la même année, la région du Sahel abrite la grande partie des pays touchés par la maladie. 90 millions de personnes étaient susceptibles de la contracter, il y a eu 19, 2 millions de cas de paludisme supposés et avérés et 11, 6 millions de décès liés au paludisme déclarés dans ces pays.

Pour corriger les lacunes et redynamiser la lutte contre le paludisme, les pays concernés mettent en place de nouvelles actions avec l’appui des partenaires mondiaux. Il s’agit des initiatives comme « D’une charge élevée à un fort impact  », initiée par l’Organisation mondiale de la Santé et le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme. Celle-ci repose sur les éléments suivants tels que le renforcement des capacités d’initiative des pays et des financements nationaux à tous les niveaux, y compris au niveau local – pour traduire les engagements politiques par l’affectation de ressources nationales plus importantes et par des mesures concrètes capables de réduire le nombre de cas de paludisme et de décès. Ensuite, il ya la Campagne mondiale « Zéro Palu, je m’engage ». Cette campagne permet aux communautés de s’approprier plus largement la prévention et la prise en charge du paludisme, et de mobiliser des ressources supplémentaires afin de contribuer à l’effort. A cette campagne s’ajoute celle de l’initiative régionale Élimination 8 (E8) où huit pays ouvrent la voie pour le continent africain et démontrent qu’il est possible d’éliminer le paludisme en Afrique subsaharienne. L’initiative vise à mettre un terme, d’ici 2020, à la transmission dans quatre pays « de première ligne » à faible transmission, à savoir le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud et l’Eswatini, et à ouvrir la voie pour cette élimination dans quatre pays « de deuxième ligne » à transmission moyenne à élevée d’ici 2030, à savoir l’Angola, le Mozambique, la Zambie et le Zimbabwe.

Notons qu’a l’issue de cet atelier de Genève, les journalistes de ces 10 pays vont faire des productions dans le sens de contribuer au combat pour l’élimination du Paludisme. En effet, pour atteindre les objectifs fixés d’ici 2030, le rôle des médias est important dans le combat pour en finir avec cette maladie.

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